La commémoration de la bataille de Hondschoote (8 septembre 1793), associée à l'histoire de la gendarmerie, a été l'occasion d'inaugurer un square en hommage au gendarme décédé lors de l'attentat de Trèbes.
Il y a désormais un square Arnaud Beltrame à Hondschoote. Comme plusieurs autres villes de la région, Hondschoote a donné à l'un de ses espaces publics le nom du lieutenant-colonel tué lors de l'attaque terroriste de Trèbes, le 23 mars dernier, après avoir pris la place d'une otage.
La date de l'inauguration n'a d'ailleurs pas été choisie au hasard : ce samedi, on commémorait également la bataille d'Hondschoote, pour laquelle a été jouée une reconstitution de la bataille mettant en scène 300 figurants.
Cette bataille, décisive dans la guerre qui a opposé la jeune République à la coalition menée par le Royaume-Uni et Hanovre, a été remportée par la bravoure de la gendarmerie. D'où le choix de la date.
"Il était normal pour nous - et en mémoire de la gendarmerie - de trouver un événement qui soit à la hauteur de la mémoire de ce héros" confie le maire Hervé Saison.
"Émouvant"
Un choix que salue son beau-père, Bernard Vandenbunder, qui vit à Marcq-en-Baroeul : "Il a sauvé une personne qui était vouée à une mort certaine, et il a mis en accord ses valeurs avec ses actes. C'est émouvant de savoir qu'il est associé à cette cérémonie et que son nom sera donné à un square ici à Hondschoote."
Une autre reconstitution de la bataille aura lieu dimanche à 15 heures.
La Bataille de Hondschoote
Il y a 225 ans, les troupes de la jeune République française affrontaient à Hondschoote celles de la Première Coalition, formée par la Grande-Bretagne, le Saint-Empire et l'Électorat de Hanovre.Le général Houchard est chargé de libérer Dunkerque, assiégée par les Britanniques. Il prend la tête d'une armée de quelque 40 000 hommes et parvient à prendre Hondschoote le 8 septembre 1793 (ou 21 fructidor de l'an I) à la faveur d'une charge à la baïonnette de la part de la gendarmerie.
Cette victoire permet aux Français de lever le siège pesant sur Dunkerque. Un bon coup pour le moral, après une série de défaites cuisantes contre ses voisins.
La victoire n'aura pas été douce pour le général Houchard : malgré son accueil triomphal à Dunkerque, il est traité de lâche pour avoir laissé les armées coalisées s'enfuir, destitué de ses fonctions, jugé par le tribunal révolutionnaire, condamné à mort, et guillotiné deux mois après son exploit...