Les opérateurs de téléphonie mobile vont débourser 3 milliards d'euros pour mettre fin aux "zones blanches", ces endroits où il est impossible de passer un appel tant le réseau est mauvais. Dans la région, seules cinq communes sont concernées.
"Je rentre dans un tunnel, ça va couper". Cette phrase, que l'on a tous déjà entendue appartiendra bientôt au passé. C'est en tout cas la promesse du gouvernement, qui est parvenu, après six mois de négociations, à un accord avec les opérateurs mobiles pour améliorer la couverture réseau dans l'Hexagone. Free, Orange, Bouygues Telecom et SFR se sont engagés à investir 3 milliards d'euros.Objectif affiché, mettre fin aux "zones blanches". Ce sont les endroits, souvent isolés, où il est impossible de téléphoner ou d'envoyer un SMS, et où l'accès à internet est très lent. Il en existe 500 en France, selon un arrêté qui les a répertoriées en mai dernier. Les Hauts-de-France sont plutôt bien lotis : sur notre territoire, seules cinq communes sont concernées. Il s'agit de Hestrud dans le Nord, et de Vacquerie-le-Boucq, Fontaine-l'Etalon, Buire-au-Bois et Erny-Saint-Julien dans le Pas-de-Calais. En tout, cela représente près de 30 km² à couvrir dans la région.
Pour mettre fin aux zones blanches, le secrétaire d'Etat à la cohésion des territoires, Julien Denormandie, qui précise que l'accord est contraignant, a fixé une échéance de trois ans. Un délai plutôt ambitieux. Pour y arriver, les opérateurs se sont engagés à prendre en charge 5000 installations chacun. Pour rappel, en 2015, le gouvernement de Manuel Valls avait annoncé la fin des zones blanches pour 2017.
Un déploiement "massif" de la couverture 4G
Les quatre opérateurs s'engagent également à "couvrir les principaux axes de transport, et notamment les 30 000 km de lignes ferroviaires, lignes de TER comprises", a ajouté Julien Denormandie, qui a écarté tout financement de la part de l'État. "Pas un centime d'argent budgétaire!", a-t-il assuré.Enfin, l'accord évoqué par Julien Denormandie dans sa tribune au Journal du Dimanche, prévoit un déploiement "massif" de la 4G sur le territoire. "D'ici à 2020, plus de 10 000 communes qui sont aujourd'hui en 2G ou 3G passeront à la 4G", a-t-il assuré. Dans les Hauts-de-France, de nombreux territoires sont concernés.