Un homme qui avait menacé de faire sauter le commissariat d'Arras a été condamné aujourd'hui à neuf mois de prison ferme. Mal garé, il avait violemment menacé la police. Des documents faisant l'apologie du terrorisme ont été retrouvés chez lui, une machette dans son coffre.
En quelques jours, B.O. est passé de la fourrière à la prison. Son histoire est celle du climat tendu de ces derniers jours. L’homme était mal garé, mardi 17 novembre, et gênait l’installation du marché de Noël. A la fourrière, il s’emporte, comme beaucoup, mais la violence de ses propos sort de l’ordinaire : « Je vais brûler le drapeau français, je vais tout faire péter. » Interpellation, perquisition, il s’avère que l’homme est fiché S, la police ne veut pas prendre le risque de le croire seulement impulsif. Accessoirement, l’homme est en libération conditionnelle. Il a été condamné à 4 ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants en récidive.
Dans son ordinateur, la police trouve des fichiers inquiétants : vidéos de torture, images pro-Daech... L’homme s’est même mis en scène avec drapeau et tee-shirt noirs du groupe Etat islamique, à la main couteau menaçant, avant de se filmer. Une machette est retrouvée dans le coffre de son véhicule. « Pour le jardinage », explique-t-il. Les insultes à la fourrière ? Son interlocuteur aurait mal entendu. Ce vendredi, il a été condamné à 9 mois de prison. Il a décidé de faire appel.
Ce matin, trois perquisitions administratives ont eu lieu dans le centre ville d’Arras, sans lien avec cette affaire. La police, qui cherchait des armes, n’a rien trouvé.
Un homme qui avait fait l’apologie du terrorisme sur un site de rencontre a écopé d’un plaidé coupable. Il s’agirait du provocateur plutôt que d’un potentiel criminel.