"Complément d’enquête" s'est intéressé ce jeudi à la Belgique et est allé sur la trace des auteurs des attentats de Paris notamment à Molenbeek.
Complément d'enquête a consacré ce jeudi soir un reportage aux djihadistes belges et à Molenbeek, au centre de toutes les questions depuis els attentats de Paris. Cette ville de la commune de Bruxelles est connue comme étant un repaire d'apprentis jihadistes. C'est là qu'ont grandi et vécu Salah Abdeslam, son frère Brahim et Abdelhamid Abaaoud, le "cerveau" des attentats du 13 novembre, qui avait auparavant coordonné l'attentat manqué de Verviers.
Un dispute entre les deux frères ?
Dans ce reportage, Romain Boutilly, Nils Montel et les équipes de Complément d'enquête ont notamment rencontré des amis et connaissances des terroristes. L'un d'eux affirme notamment que, la veille des attentats, les deux frères se sont disputés parce que Salah ne "voulait pas y aller", "s'il n'avait pas l'argent." "Jeudi soir, je suis chez moi", affirme le jeune homme. J'entends une dispute, mais une dispute énorme, hein ! Je me penche par la fenêtre et je vois les deux frères, qui sont là, qui se bagarrent entre eux. La seule chose que j'ai comprise, c'est :'Moi, j'irai pas si j'ai pas l'argent !'. L'autre, il lui dit: 'Non, non, tu vas y aller !'. Il lui répond: 'Moi,si j'ai pas le pognon, je bouge pas ! Sans pognon, j'y vais pas !. Et ça, ça s'est passé jeudi soir.""Ici, il y avait des discours de l’Etat islamique, des appels à la guerre", confie également un jeune homme familier des frères Abdeslam.
Le reportage retrace également l'itinéraire des deux frère, bons vivants, amateurs de foot, de sorties en boîte et de filles. Leur passé de délinquant, avec notamment des images inédites de Brahim Abdeslam. Leur brutale conversion à la prière. Leur "goût" pour les vidéos de l'Etat Islamique.
Complément d'enquête élargit également à la question belge. Le cas de Molenbeek divise la classe politique au plus haut niveau de l'Etat. La Belgique est le plus gros pourvoyeur européen de combattants pour le jihad. Depuis 2012, le pays regarde ses enfants partir en Syrie : ils étaient 450 l’an dernier.
