Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé ce vendredi à Calais un démantèlement prochain de la "Jungle", de façon progressive, et sans donner de date.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a réaffirmé vendredi à Calais sa volonté de voir la "Jungle" entièrement démantelée "le plus rapidement possible", mais progressivement, en "avançant avec méthode".
"C'est en faisant preuve de persévérance, de méthode que nous dégagerons une solution efficace... et ce jusqu'à la fermeture définitive du campement, que je souhaite la plus rapide possible", a déclaré M. Cazeneuve dans un discours devant les forces de l'ordre réunies dans une caserne de gendarmerie de Calais.
Un démantèlement "progressif et maîtrisé" de la "Jungle"
Dans ce discours, le ministre de l'Intérieur n'a pas déclaré vouloir fermer le camp "en une seule étape", comme s'en était félicité un peu plus tôt la maire de Calais Natacha Bouchart, à l'issue d'une rencontre avec Bernard Cazeneuve en sous-préfecture."Nous avançons avec méthode" sur le "démantèlement progressif et maîtrisé du campement de la Lande", a insisté le ministre.
Selon son entourage, il s'agit concrètement d'obtenir gain de cause devant le Conseil d'Etat qui doit se prononcer prochainement sur la fermeture des commerces informels de la zone nord du camp, invalidée par le juge des référés du tribunal administratif de Lille le 12 août.
7.000 nouvelles places en centre d'orientation et de demandeurs d'asile
Dans le même temps, l'Etat proposera 2.000 nouvelles places d'hébergement au sein des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) et 5.000 dans des Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA).Une fois ces "étapes" franchies, il s'agira de démanteler le camp à proprement parler, a précisé l'entourage du ministre.
"Je suis à Calais aujourd'hui pleinement conscient des graves difficultés que vous affrontez chaque jour", a aussi assuré M. Cazeneuve qui s'est dit conscient qu'une telle situation suscitait "lassitude, impatience et exaspération" et constituait "une épreuve pour le Calaisis".
Entre 6.900 et plus de 9.000 réfugiés, selon les sources, survivent dans la "Jungle", le plus grand bidonville de France.
