Le président François Hollande annonce qu'il se rendra "avant le 14 juillet" à Calais (Pas-de-Calais), ainsi qu'à Grande-Synthe (Nord) pour "témoigner de la volonté de l'État" sur la question des migrants, dans un entretien à paraître mardi dans La Voix du Nord.
"Les migrants sont moins nombreux aujourd'hui à Calais et Grande-Synthe qu'il y a quelques mois mais nous devons rester attentifs car ce qui se passe de l'autre côté de la Méditerranée (notamment en Libye) laisse penser à de nouvelles arrivées en Europe", déclare le chef de l'État, qui se rend mardi près d'Arras pour l'inauguration d'un laboratoire public de recherche.
"Nous mobilisons beaucoup d'effectifs à Calais parce que c'est nécessaire pour garantir la sécurité", ajoute M. Hollande en assurant que ces effectifs "seront maintenus pendant l'Euro" de football. Quand se rendra-t-il à Calais? "Ce sera avant le 14 juillet. J'irai également à Grande-Synthe où l'État a accompagné la ville pour l'aménagement du camp" d'accueil des migrants, indique le président de la République.
"Le bassin d'emploi doit être soutenu"
"Un travail très difficile a été engagé par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, avec le concours des élus du Calaisis que j'ai reçus ici. Le gouvernement met beaucoup de moyens pour la sécurité et l'installation des équipements financés d'ailleurs par les Britanniques", ajoute-t-il."Il y a eu cette humanisation avec la création du centre d'accueil provisoire sur la zone nord de Calais et le démantèlement de la zone sud. Il y a encore à faire et je viendrai prochainement à Calais pour témoigner de la volonté de l'État", dit-il. "Par ailleurs, la maire de Calais, Natacha Bouchart, et le député Yann Capet m'avaient sollicité à juste raison au sujet des pertes de recettes des commerçants et des perturbations subies par les acteurs économiques.
122 dossiers ont déjà été traités par le ministère des Finances. Là aussi, je présenterai à Calais le résultat de ces démarches. Le bassin d'emplois
de Calais doit être soutenu", promet le chef de l'État.
Bernard Cazeneuve, qui s'est plusieurs fois rendu sur le camp de migrants de Calais, a visité pour la première fois le 30 mai celui de Grande-Synthe, à une quarantaine de kilomètres, construit par MSF malgré la réticence initiale des pouvoirs publics.