Décès de Raymond Kopa : une minute de silence et de nombreux hommages

La Ligue de Football Professionnel (LFP) a annoncé ce vendredi qu'une minute de silence sera observée ce week-end sur tous les terrains de Ligue 1 et Ligue 2 après le décès de Raymond Kopa, légende française (et nordiste) du football. Les réactions et hommages se multiplient.

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"En hommage à Raymond Kopa, une minute de silence sera observée ce week-end sur tous les terrains" de Ligue 1 et Ligue 2, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP) ce vendredi, après le décès de Raymond Kopa à l'âge de 85 ans, des suites d'une longue maladie. "Raymond Kopa incarna la première grande star du football français", a souligné la LFP à propos du Ballon d'Or 1958, ancien joueur du Stade de Reims et du Real Madrid.

Depuis l'annonce du décès de ce joueur de légende, natif de Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais), les hommages se mulplient :

Il dribblait et moi je marquais


"C'était comme un frère aîné", a réagi l'ancien footballeur Just Fontaine, meilleur buteur de la Coupe du Monde 1958 (13 buts, un record) qu'il disputa avec Raymond Kopa. "En 58, on partageait la même chambre, on passait des nuits à parler foot. Raymond avait du caractère, moi aussi et ça a fait un duo magique. C'était la première légende du foot français, il est parti au Real, il a gagné trois Coupes d'Europe des clubs champions." Les deux hommes ont aussi joué ensemble au Stade de Reims. "Il dribblait et moi je marquais. C'était un dribbleur et tant qu'il n'avait pas fini, il ne donnait pas sa passe. Et j'étais toujours là quand il la faisait".

Un vif plaisir de côtoyer un garçon de cette qualité


"C'était un vif plaisir de côtoyer un garçon de cette qualité sur le terrain", a réagi par téléphone Roger Piantoni, ancien coéquipier de Raymond Kopa."Il est passé de Reims à Madrid, et ça se pratiquait tellement peu à cette époque-là que c'était remarquable. Le plus grand souvenir, c'est quand même d'avoir côtoyé un joueur de cette qualité. On avait un peu le même style, pas très grand, mais en improvisation constante pour s'adapter à l'adversaire. Entre nous c'était amical, simple, et productif sur le terrain".

Il nous a montré le chemin


"C'est lui qui nous a montré le chemin, c'est lui qui a ouvert la voie", a déclaré Zinédine Zidane, entraîneur du Real Madrid, Ballon d'Or et champion du monde avec l'équipe de France en 1998. "Il est venu au Real Madrid à l'époque où ce n'était pas facile de venir dans un club comme celui-là. Il l'a fait de la plus belle des manières. Même si je n'ai pas pu le voir quand j'étais petit, parce que c'était une autre époque, j'ai vu les images par la suite. C'est quelqu'un qui nous a montré la voie. Non seulement avec Madrid mais aussi avec l'équipe de France, le joueur qu'il a été, la personne qu'il a été..."

Il était sévère avec nous quand on ne jouait pas bien


"Raymond a été le premier grand footballeur français qui a valorisé le football français dans le monde entier", a réagi Michel Platini triple Ballon d'Or 1983-1984-1985 et ancien président de l'UEFA. "Il la ramenait pas trop, il était sévère avec nous quand on ne jouait pas bien, donc de temps en temps il nous énervait un tout petit peu parce qu'il nous critiquait... Vous savez, les footballeurs n'aiment pas être critiqués... Mais bon, on l'acceptait puisque c'était Raymond Kopa qui le disait et s'il le disait, c'est que ça devait être vrai. C'était le premier Français qui a reçu un Ballon d'Or donc ça marque quand même le personnage. C'était un personnage de légende que l'on rapprochait de Roger Piantoni. Pour nous, c'était toute l'aventure de 58 que nous racontait nos parents."

Le football français vient de perdre un joueur de légende


"Raymond Kopa, j'en ai tellement entendu parler,  j'ai lu tant de choses sur lui, son talent et son rayonnement, en France avec le grand Reims des années 50 ou au Real avec Di Stefano, Puskas, Gento, pour ne pas mesurer que le football français vient de perdre un joueur de légende", a déclaré Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France et champion du monde 1998. "Son nom restera pour toujours associé aux plus belles pages et aux plus grandes figures de l'histoire de notre football."

La vie était facile avec lui


"Je suis très triste, c'est très dur, j'ai vu Raymond et son épouse il n'y a pas si longtemps et il semblait en forme, rien ne laissait présager une aussi terrible nouvelle", a réagi Michel Hidalgo, ancien coéquipier de Raymond Kopa à Reims et ex-sélectionneur de l'équipe de France. "C'est un des plus grands noms du football français, avec Michel Platini, mais c'était surtout un homme d'une qualité extraordinaire. La vie était facile avec lui. Mon souvenir ? La finale de la première Coupe des champions, avec Reims (perdue 4-3 contre le Real Madrid en 1956)."

C'est un symbole et c'était un précurseur


"La disparition de Raymond Kopa plonge la Fédération dans une immense tristesse. C'est une perte terrible pour le football français", a souligné
le président de la Fédération de football (FFF) Noël Le Graët. "Raymond Kopa fait partie des légendes, c'est une légende. C'est un symbole et c'était un précurseur. Sa carrière en clubs comme en équipe de France fut exceptionnelle. Tout le monde garde et gardera en mémoire ses exploits qui resteront inégalés".

Une inspiration pour de nombreuses générations


"C'est une triste journée pour le football", a réagi vendredi le président de la Fifa Gianni Infantino. "Raymond Kopa a été un joueur exceptionnel, une inspiration pour de nombreuses générations et un homme dont l'engagement au service du football a été sans faille tout au long de sa vie".

Une attaque mythique aux côtés d'autres légendes


"Le Français reste une des grandes étoiles de son époque. Au Real Madrid, il formait une attaque mythique aux côtés d'autres légendes comme (José Hector) Rial, (Ferenc) Puskas, (Paco) Gento et (Alfredo) Di Stéfano. Le Français était un joueur à la technique exquise, avec une grande capacité à dribbler et à déséquilibrer l'adversaire en attaque", a déclaré son ancien club espagnol du Real Madrid dans un communiqué.

L'un des sportifs les plus admirés de France


"Raymond Kopa était une légende du football français. Il alliait l'intelligence du jeu à une technique remarquable. Il a été l'un des sportifs les plus admirés de France. Raymond Kopa fut le premier footballeur moderne, une forte personnalité, dont le talent a inspiré bien des jeunes de son époque et qui suscite toujours la curiosité émerveillée des générations suivantes", a déclaré le président de la République François Hollande.

Il représentait quelque chose d'exceptionnel


"Dans les années 1960-1962, j'étais tout gamin et Raymond Kopa, c'était une légende, un des meilleurs joueurs du monde qui est parti au Real Madrid et qui était né en plus dans ma région, puisqu'il était de Noeux-les-Mines", a réagi par téléphone Gervais Martel, le président du Racing Club de Lens. "Ses parents étaient mineurs, tout ça représentait quelque chose d'exceptionnel pour le gamin que j'étais à l'époque. Quand on parle du foot français, moi je retiens Kopa, Platini et Zidane. Tous ces grands mecs ont fait les grandes générations". 

Entretien Info Vidéo 3.

C'est Kopa qui nous a fait rêver


"Ma génération, c'est Kopa qui nous a fait rêver. C'est une partie de notre jeunesse qui s'en va, une partie de nous-mêmes. Il était le premier très grand joueur français", a réagi Pierre Cangioni, présentateur historique de l'émission Téléfoot et ami de Raymond Kopa. "Après lui il y a eu Platini et Zidane. Il était le premier parti à l'étranger, il a quand même joué dans le prestigieux Real Madrid de Di Stéfano et Puskas. C'était un mythe et il a toujours adoré le football, il venait voir la moitié des matches ici à Mezzavia (stade du Gazélec Ajaccio, ndlr), il est toujours resté passionné. Joueur, il avait une couverture de balle fabuleuse, on ne pouvait pas aller lui prendre le ballon, et il était à la fois distributeur et buteur. Qu'est-ce qu'il aimait le ballon! Je me souviens d'une anecdote, un match entre anciens joueurs et journalistes à Buenos Aires pendant le Mondial 1978, Di Stefano disait: "Il n'a pas changé, il veut toujours le ballon, il est même capable de piquer à ses coéquipiers !"

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