Le RC Lens a poursuivi sa descente aux enfers lundi à Orléans (2-0) en concédant un cinquième revers en autant de journées, sans montrer de signes d'amélioration pour la première de l'entraîneur Eric Sikora en Ligue 2.
Le RC Lens, plus gros budget de la Ligue 2 reste scotché à la 19e place, à douze points du leader Le Havre - un gouffre pour un club ambitionnant de jouer la montée. Les deux prochains rendez-vous face à des équipes en forme - contre Lorient et à Valenciennes - n'incitent pas à l'optimisme, tant les Lensois, en manque de confiance, ont étalé leurs défaillances face à des Orléanais en réussite (5e, 10 pts).
Défense gruyère (12 buts encaissés, la pire de Ligue 2), milieu dominé, attaque timide (1 tir cadré)... Les Sang et Or n'ont pas été au niveau. Ils ont même livré une première période "indigne d'une équipe professionnelle" d'après Clément Chantôme, interrogé à la pause par Canal+ Sport.
L'ancien joueur du Paris-SG, de retour de blessure, a étrenné sa première titularisation de la saison, tout comme le gardien Nicolas Douchez et les jeunes Enzo Ebosse et Mounir Chouiar. Avec ces nouvelles têtes, et en laissant John Bostock sur le banc, Sikora a bien tenté de secouer son groupe. Mais ses espoirs ont été vite douchés.
Réaction timide en 2ème mi-temps
Après cinq minutes, Pierre Bouby expédiait un coup franc aux trente mètres au pied du poteau gauche de Douchez - imparable (1-0, 5e). Le jeu simple des Orléanais a fait merveille face à la défense hésitante des Lensois. Après un une-deux avec un coéquipier, Arthur Gomis a été grossièrement fauché par Alvaro Lemos dans la surface de réparation: si le penalty tiré par Karim Ziani a été arrêté par le portier lensois, Denis Will Poha a bien suivi pour faire le break (2-0, 28e). Trois minutes plus tard, un deuxième penalty aurait pu être sifflé après le tacle mal maîtrisé d'Ebosse sur Ferris N'Gome (31e).
Après la pause, Lens a poussé, mais sans se montrer menaçant, sauf sur une tête au-dessus d'Ivan Lendric (51e) et sur un tir d'Abdellah Zoubir (81e) - la première, et seule, frappe cadrée du Racing. Au cours du week-end, les deux leaders du Championnat, Le Havre et Reims, ont été battus pour la première fois de la saison, respectivement à Nîmes (1-0) et à Lorient (2-1).
Orléans - RC Lens : les réactions
Eric Sikora (entraîneur de Lens, au micro de Canal+ Sport) : "C'est compliqué. On est entré dans leur jeu. On est entré dans la densité, alors qu'il fallait jouer autrement. Il y a une réaction en 2e période, mais ce n'est pas suffisant. Cinq matches, cinq défaites. La situation, elle est compliquée. On n'est qu'à cinq journées. Maintenant, on continue de bosser. Les joueurs ont montré sur la deuxième période qu'ils faisaient des efforts, ça va passer par là. L'amélioration... si au bout d'une semaine, on peut changer les résultats ou l'équipe... c'est compliqué. On est là pour travailler, on met des choses en place. Ca ne va pas se faire du jour au lendemain, il faut être patient aussi. Le mental joue énormément, la confiance aussi. On est en déficit dans ces domaines-là, donc il va falloir travailler dessus."Clément Chantôme (joueur de Lens, au micro de Canal+ Sport) : "On a fait une première mi-temps assez catastrophique. On perd des ballons bêtes, on se met en difficulté un peu tout seul. On savait qu'Orléans allait nous attendre et jouer en contre, on est tombé dans le piège. Il va falloir vite réagir. Il faut mettre les attitudes. Ce soir, on a failli là-dedans. On manque d'appels, de courses... C'est trop facile pour l'adversaire de nous lire aujourd'hui. Quand on perd des matches, l'ambiance (dans le vestiaire) est moins bonne. Il y a eu un changement de staff, il faut prendre le temps pour qu'il mette en place ce qu'il veut faire. En plus, on a beaucoup de jeunes joueurs, pas habitués à gérer ce genre de situation. On est dans un club où il y a pas mal de pression. Il faut accepter ça et vite rebondir. On prend beaucoup, beaucoup de retard. Il faut rester confiant, ce n'est que le début. Il reste presque un an de Championnat. Il y a des hauts et des bas, aujourd'hui on est très bas, on ne peut que remonter, c'est ça le côté positif."