À travers le tennis, "Fête le Mur", l'association de Yannick Noah, accompagne des enfants de quartiers prioritaires afin de les mener à la réussite

Cette semaine, "Fête le mur", l'association socio-sportive créée en 1996 par Yannick Noah, organisait un tournoi entre des enfants de la Coureneuve et ceux de Beauvais. L'occasion pour les premiers de se déplacer et de visiter une nouvelle ville. Et pour tous, un événement pour sortir de leur quartier.

"Je n'ai jamais fait ça de ma vie. Je ne suis jamais venue faire du tennis comme ça", rapporte Iftisha, jeune joueuse de tennis à "Fête le mur" qui effectue son premier déplacement pour jouer, à Beauvais. En temps normal, elle le pratique ce sport "pour s'entraîner, pour apprendre comment jouer", à la Courneuve en Seine-Saint-Denis.

La moitié des enfants présents pour le tournoi ce jour-là ont effectué le déplacement depuis la région parisienne. Au programme : neuf rencontres en dix points et une grande finale. De quoi s'imaginer comme les plus grands joueurs et les plus grandes joueuses du circuit mondial. "À travers des matches de tennis, [c'est] un moyen pour nos jeunes de découvrir une région de France, rencontrer d'autres copains. Et évidemment faire des matches", déclare Mohamed Assaoui, responsable de l'association à La Courneuve.

Le tennis comme un outil éducatif

"Fête le Mur" utilise ce tournoi et le tennis comme des outils éducatifs pour ces jeunes, tous issus de quartiers prioritaires. Dans ce sport, Alicia apprécie le respect. "À la fin, quand on se sert la main, je trouve que c'est bien d'encourager l'autre pour qu’il réussisse, pour qu'il s'améliore."

Marc Jutard, responsable de l'association à Beauvais, leur rappelle les règles à respecter pendant les rencontres. "On veut qu'ils aient une certaine autonomie sur le terrain. L'annonce du score à voix haute, c'est quand même une preuve d'autonomie, de savoir gérer son match. Se replacer rapidement, c'est avoir l'envie, la persévérance, la combattivité de le faire. Serrer la main de son adversaire, c'est la base. Essayer d'aller au bout du match même si on est mal engagé, c’est être persévérant."

On essaye de faire en sorte qu’ils soient en réussite, qu’ils soient satisfaits d’eux.

Marc Jutard

Responsable "Fête le mur" à Beauvais

Pour lui, c'est une "vraie compétition" avec de "vrais enjeux". "La victoire a son importance, mais il y a aussi comment ils se comportent [...] On peut transférer ça ensuite sur l’école, sur le monde du travail dans quelques années. On essaye de faire en sorte qu'ils soient en réussite, qu'ils soient satisfaits d'eux. Mais qu'ils aient aussi par la force des choses des déceptions, des petites frustrations, qu'on les accompagne dans la gestion de ça."

Une fois les victoires célébrées et les prix remis, la journée se poursuit par une visite de Beauvais et de sa cathédrale. L'objectif, faire sortir les enfants de leur quartier. Et pour Elies, qui effectue sa première sortie avec l'association, exprime un "coup de cœur". "Beauvais, je n'y suis jamais allé. La cathédrale, je trouve que c'est beau. C'est extraordinaire, on va dire."

Par ces initiatives, "Fête le mur" souhaite déclencher une source d'épanouissement, où la pratique sportive est un prétexte à la découverte. Et fait parfois naître des vocations. 

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