Beauvais a accueilli les 17 et 18 février 2024 l'une des étapes de la coupe du monde épée dames des moins de 20 ans. Un défi d'ampleur pour les Picardes en lice face aux meilleures mondiales de leur génération.
C'était une mission quasi impossible. Face à la finaliste de 2023, la dernière représentante beauvaisienne, Faustine Geniez, n'a pas réalisé d'exploit. L'épéiste française s'arrête en 16es de finale et s'incline contre l'Américaine Michaela Joyce. Pour autant, elle est loin d'être déçue : "J'ai fait une super compétition. Je suis vraiment contente de moi. C'est une excellente performance, je n'ai jamais fait ça de toute l'année donc c'est super."
128 épéistes présentes
Beauvais organisait pour la deuxième année consécutive une manche de coupe du monde chez les dames, en catégorie junior les 17 et 18 février 2024. Au total, 128 athlètes étaient présentes, dont cinq Isariennes, sous les couleurs de l'équipe de France.
Mais certaines sont passées à côté de leur compétition, comme Enora Mortecrette, qui s'incline dès le premier tour. Une énorme déception pour la tireuse, qui voulait briller devant ses supporters : "C'est à la maison donc forcément, on aimerait faire quelque chose de bien parce qu'il y a tous nos proches qui viennent. Au vu de tout le travail qu'on fournit tout au long de l'année, c'est une déception." Une désillusion que justifie Emmanuel Mortecrette, entraîneur à l'Académie beauvaisienne d'escrime : "C'est un peu particulier parce qu'elles sont à la maison. C'est super bien organisé, il y a un super plateau pour mettre l'escrime sur le devant de la scène. Elles ont envie de bien faire, je pense qu'elles ont trop envie de bien faire justement."
En individuel, une finale 100 % américaine
Comme en 2023, c'est une finale 100 % américaine qui a eu lieu à Beauvais le samedi 17 février. L'Américaine Sarah Gu s'est imposée 15-7 face à sa compatriote Michaela Joyce, blessée au niveau du poignet.
Les Françaises prennent l'argent
Le lendemain, c'était au tour de la compétition par équipe. Les spectateurs ont pu assister à un remake de la finale 2023. Les Américaines l'ont emporté facilement face aux Françaises (45-25).
"C'est un bon club de formation"
Si les Beauvaisiennes n'ont pas pu rivaliser avec les Américaines, elles restent toutefois dans le top niveau. Le club d'escrime de Beauvais représente, à lui seul, un quart du contingent tricolore. "Ce que ça prouve, c'est que c'est un bon club de formation et que les tireuses sont présentes sur le niveau international", se réjouit Emmanuel Mortecrette, entraîneur à l'Académie beauvaisienne d'escrime.
Les Beauvaisiennes suivront les JO de Paris à la télévision. Elles rêvent un jour de fouler à leur tour la piste olympique.
