Alors que son président Yves Badiy a démissionné vendredi, le festival est-il en danger ?
Le photographe, peintre et écrivain Yves Badiy, qui avait été désigné président du festival notamment pour son carnet d'adresse très fourni, vient d'annoncer sa démission. "Une question d'égo", selon le maire de Compiègne Philippe Marini, qui parle d'une mésentente entre M. Badiy et le reste des responsable du festival. "M. Badiy n'a pas eu une approche partagée par les membres de l'association, il l'a mal pris et a décidé de partir, voilà tout".
Du côté d'Yves Badiy, ce n'est pas le même son de cloche. "Lorsque monsieur le maire m’a proposé la présidence du festival du film de Compiègne, c’était davantage une sollicitation qu’une demande, une prière et une faveur à lui rendre, je le précise avec fermeté. Il faut savoir que le festival est moribond depuis des années, avec à sa tête des gens incompétents [...] D’ailleurs, la dernière édition 2016 fut un véritable fiasco, tout fut improvisé au dernier moment, avec des changements incessants, une instabilité lamentable dans l’organisation. Je fus moi-même un des acteurs impassible devant la médiocrité de cet événement", témoigne-t-il.
"Le festival a existé avant et il existera après", affirme Philippe Marini, qui évoque "une tempête dans un verre d'eau". "Ce n'est pas le président du festival qui fait l'essentiel, mais les employés de la ville et les bénévoles", poursuit-il.
Le festival, dont la 16e édition sera restreinte aux groupes scolaires cette année, aura donc bien lieu.