Le centre hospitalier de Compiègne-Noyon comptait ce mercredi matin 172 patients infectés par la Covid-19, et 70 professionnels sur les deux établissements. Une contamination qui n'épargne aucun service et pourrait être due à un variant du virus.
La Covid-19 secoue à nouveau le centre hospitalier de Compiègne-Noyon. Cette fois, les contaminations grimpent en flèche au sein même de l'hôpital. Selon les derniers chiffres de la direction ce mercredi 20 janvier, 172 patients ont été testés positifs au virus et 70 personnels, dont une majorité de soignants.
Des cas révélés suite à une opération de dépistage, après des premières infections entre Noël et le Nouvel an. Tous les services sont concernés, dans les deux établissements.
Le variant anglais écarté
Un variant du virus pourrait être "à l’origine de ces contaminations plus importantes dans un temps resserré", précise la directrice Catherine Latger.
Des séquençages réalisés la semaine dernière sur les premières souches ont d'ores et déjà permis d'écarter l'hypothèse du variant britannique. Mais la présence d'un autre variant n'est pour l'instant pas exclue. "Nous sommes dans l'attente d'un retour de ces investigations", complète la direction.
Réduction de 30% des lits
Le centre hospitalier indique avoir maintenu l'ensemble des services de prises en charge, mais la situation perturbe inévitablemet l'organisation interne. "Nous continuons d'accueillir les patients qui ont besoin de soins. Tout fonctionne normalement mais en modèle plus réduit", assure Catherine Latger.
L'hôpital a réduit de 30% le nombre de lits pendant deux semaines, " de manière à gérer le cycle de contamination sur huit à quinze jours", et réorganisé des secteurs "Covid" et "non-Covid". Les interventions chirurgicales non-urgentes ont également été déprogrammées. Certains patients sont redirigés vers la polyclinique Saint-Côme et les autres hôpitaux du département.
De nouvelles opérations de dépistages devraient être organisées prochainement.
"La détresse de nos collègues"
Une passe difficile pour l'hôpital qui avait accueilli les premiers malades de la Covid-19 en France. "Certes il y a les cas positifs de Covid, mais ça ne sévit pas que dans notre centre hospitalier, ça sévit partout. Mais ce qui est le plus inquiétant là, c’est la détresse de nos collègues qui se retrouvent dans une situation très compliqué avec diminution du personnel du fait de ces tests positifs", souligne Sabrina Hotte Beurdeley, secrétaire syndicale du centre hospitalier.
Les soignants comptent désormais sur l'accélération de la campagne de vaccination. La direction annonce que jusqu'ici 700 agents de l'hôpital, de plus de 75 ans ou considérés comme à risque, ont été vaccinés, sur 2 300 professionnels.