Le ministre de l'Intérieur était en visite à Creil ce jeudi pour rencontrer les forces de l'ordre. À cette occasion, il a annoncé la création d'une brigade de proximité à la gendarmerie de Saint-Maximin et 21 policiers supplémentaires à Creil. Pas assez pour ces agents, déjà en sous-effectifs.
Christophe Castaner n'a pas convaincu tout le monde hier lors de sa visite dans l'Oise.
Il s'est tout d'abord rendu à Saint-Maximin dans un centre commercial doté d'une brigade de gendarmerie de proximité. Ce qui n'est pas pour déplaire aux commerçants, qui pourront plus aisément porter plainte en cas de vol par exemple.
« On voit du bleu et ça fait du bien ».
— Christophe Castaner (@CCastaner) 14 février 2019
Quand on rentre le soir en bus ou en train, quand on va faire ses courses, on doit se sentir en sécurité.
Et la #PoliceSécuritéQuotidien répond précisément à cette attente légitime de nos concitoyens avec plus d’effectifs sur le terrain. pic.twitter.com/PsfN9kVTJe
Mais ce qui coince le plus, c'est cette annonce : 21 policiers supplémentaires au commissariat de Creil, dont 15 qui travailleront exclusivement dans un "quartier de reconquête républicaine" sur le plateau Rouher.
Pas suffisant pour les policiers. "La reconquête républicaine de quartier c'est très bien, mais comme aujourd'hui on a une pénurie réelle, je pense plutôt que ces effectifs seront dirigés vers le commissariat de Creil et non spécifiquement sur le plateau", estime Julien Soir, secrétaire adjoint départemental du syndicat Alliance Police Nationale.
D'autant que sur la forme, les policiers ont été surpris que le ministre ne se soit pas déplacé à Creil et soit resté en zone gendarmerie. Christophe Castaner s'est défendu en expliquant qu'il avait déjà effectué une visite sur la police de proximité en zone police la semaine dernière et qu'il souhaitait donc se rendre en zone gendarmerie ce jeudi. "Il ne faut pas le voir comme un signe de mépris concernant la police", a-t-il lancé.