Mercredi 5 juin, le député de l’Oise Maxime Minot a interpellé le gouvernement à l’Assemblée Nationale pour dénoncer les violences homophobes. Son discours engagé a été récompensé par une standing ovation des parlementaires.
"L’homophobie a désormais un ou plutôt des visages. Ces regards effarés, ces figures tuméfiées, ces pommettes défoncées, ces lèvres fendues". C’est par ces mots que Maxime Minot, député de la septième circonscription l’Oise, a débuté sa question au gouvernement.Le 5 juin 2019 à l’Assemblée Nationale, l’élu Les Républicains a pris la parole pour dénoncer les violences homophobes. "À Lille, Paris, Besançon, Lyon, des femmes et des hommes sont menacés, insultés et parfois même frappés parce qu’ils sont homosexuels" a-t-il déclaré depuis sa tribune.
Après deux minutes de discours, le trentenaire a été largement applaudi par ses confrères parlementaires, qui se sont même levés pour lui offrir une standing ovation comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.
"Ces figures tuméfiées, ces lèvres fendues...", @MaximeMinot (LR) dénonce la recrudescence des violences homophobes et demande l'application du "plan d'urgence" annoncée par le Gvt pour lutter "avec des actes" contre toutes les formes de l'homophobie. #QAG #DirectAN pic.twitter.com/RaCSkpl3mS
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 5 juin 2019
"C’est vrai qu’en tant que député de droite, on ne m’attendait pas sur ces questions-là, reconnaît le jeune élu que nous avons joint par téléphone. C’est un sujet sensible car certains craignent que cela ne heurte leur électorat et j’avoue que je me suis senti comme un ovni pendant les premiers mois de mon mandat. Mais finalement avec beaucoup de discussions, on arrive à faire changer les mentalités".
Depuis sa prise de parole, Maxime Minot affirme avoir reçu plus de 800 messages de soutien. "C’est inconcevable que des jeunes se suicident encore en 2019 parce qu’ils sont victimes d’actes homophobes" s’insurge le député. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont également salué sa prise de parole.
1/Merci 2/enfin un député qui se soucie de la vie quotidienne des citoyens citoyennes 3/enfin un député qui vie la réalité de 2019 4/rappelons quand même qu’il y a un énorme souci chez @lesRepublicains avec l’influence intégriste de @SensCommun_ et @LaManifPourTous
— Carmen (@Carmenrio2504) 6 juin 2019
Enfin ! D’un élu LR! Merci @MaximeMinot . Merci pour toutes ces personnes qui sont victimes quotidiennement de l’homophonie. Merci d’être dans l’air du temps @stop_homophobie https://t.co/MdZed26eSt
— Jean Simon Pasadas (@JsimonPasadas) 6 juin 2019
Intervention remarquable @MaximeMinot mais que faites-vous dans le parti @lesRepublicains qui a mis Bellamy en tête de liste aux européennes ? Dans un parti dont les adhérents ont manifesté en nombre avec la manif pour tous ? C'est une vraie question.
— Doulanne (@Doulanne) 6 juin 2019
Dans son discours, il demande notamment au gouvernement de prendre le problème à bras le corps et d'appliquer les mesures promises à l’automne dernier. Le gouvernement avait notamment proposé de mettre en place des référents formés à la prise en charge des victimes dans les gendarmeries et les commissariats. "Mais malgré ces annonces, rien n’a été mis en place, dénonce Maxime Minot. Dans l’Oise par exemple, il n’y a aucun référent dans les brigades. Ce sont des belles paroles mais il faudrait surtout que ce soit effectif dans les territoires".
Suite à son discours à l'Assemblée, Laurent Nunez, secrétaire d’état auprès du ministre de l’Intérieur, a répondu que "522 référents avaient été déployés en zone police et 175 en zone gendarmerie". Il assure également que le gouvernement a fait de cette cause une priorité. "Nous sommes totalement déterminés et mobilisés" a-t-il conclu.