Mise en ligne le 14 juin 2019, la requête compte à l'heure actuelle près de 900 signatures. En grève depuis plusieurs mois, le personnel déplore ses conditions de travail et exige "des urgences de qualité".
"Depuis plusieurs années, les conditions de travail aux urgences se détériorent. La fréquentation augmente sans personnel supplémentaire ni même moyens matériels. Les locaux sont vétustes et inadaptés au nombre de passages. Les brancards s'entassent dans les couloirs sans respect de la confidentialité, de l'intimité et de la dignité du patient. Le travail est effectué à la chaîne sans prendre le temps de parler au patient, de l'écouter, le rassurer, lui tenir la main... "Voilà comment le personnel des urgences de Creil décrit ses conditions de travail. Voilà pourquoi aussi les autoproclamés "blouses blanches des urgences de Creil" sont en grève depuis le 31 janvier et qu'ils ont rejoint le collectif de paramédicaux urgentistes, Inter-Urgences, depuis le 27 avril.
Et afin de réaffirmer leur colère et leur détermination, les quelque quarante personnes des urgences de Creil ont lancé le 14 juin dernier une pétition en ligne. Avec toujours le même slogan : "On se bat pour des urgences de qualité, pour nous, pour vous".Dans cette requête intitulée "Défendons le service des urgence de Creil", le personnel demande, "localement avec le personnel des urgences" :
- Une augmentation de l'effectif soit une infirmière en plus sur chaque poste (matin, après-midi et nuit).
- Du matériel fonctionnel pour travailler correctement (thermomètres, brancards, pieds à perfusion ...).
- Des locaux adaptés.
- La réouverture des lits fermés sur l'hôpital afin d'hospitaliser les patients dans les services et non sur des brancards.
- Un agent d'accueil jusque minuit.
- Un plan de recrutements de médecins urgentistes.
- La titularisation des contrats et arrêt de la précarité.
- Deux nouveaux véhicules SMUR, les véhicules actuels arrivant en bout de course
- l'arrêt des fermetures de lits d'aval et la création de lits.
- une augmentation des effectifs en lien avec l'augmentation de l'activité.
- la reconnaissance de le spécificité du travail aux urgences passant par une revalorisation salariale pérenne de 300 euros nets mensuel.
Selon le collectif Inter Urgences, 130 services d'urgences sont en grève dans toute la France. Après trois mois de grève, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn a quant a elle fait la promesse de débloquer 70 millions d'euros pour répondre à ces revendications.#Hôpitaux. Appel à une nouvelle journée de mobilisation le 2 juillet.
— Visactu (@visactu) 19 juin 2019
130 services d'#urgences sont désormais en grève, selon le collectif @InterUrg.
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