La base de loisirs de Saint-Leu d'Esserent autorisée à rouvrir, après l'abattage de six arbres considérés comme dangereux

Fermée après la chute d'un arbre sur une poussette inoccupée, la base de loisirs de Saint-Leu-d'Esserent, dans le sud de l'Oise, devrait rouvrir ses portes ce jeudi 11 août, sous certaines conditions.

C'est un lieu très apprécié des locaux comme des touristes dans le sud de l'Oise : plus de 100 000 personnes se rendent chaque année à la base de loisirs de Saint-Leu-d'Esserent. Mais après la chute d'un arbre à l'endroit où une famille était installée samedi 6 août, le maire de la commune avait ordonné la fermeture de la baignade, et donc du site, invoquant le principe de précaution. Il exigeait la tenue d'une réunion avec les services de l'État et l'Office national des forêts pour évaluer les éventuels risques de chute des autres arbres présents sur la zone.

Une réouverture sous conditions

Cette réunion s'est tenue ce mercredi 10 août, quatre jours après l'accident. À l'issue, Frédéric Besset, le maire de la commune, a décidé d'autoriser la réouverture de la baignade. "Mais c'est une réouverture sous conditions, prévient-il. Dans le relevé de décisions, qui a été signé par tout le monde, il y a déjà un volet immédiat : l'abattage de six arbres sur la zone la plus proche de la baignade avant la réouverture, et la sécurisation d'une autre zone, située un peu plus loin, à 25 mètres de la baignade, où cinq autres arbres doivent être enlevés. Comme on ne peut pas enlever ceux-ci d'ici la réouverture, la zone doit être rendue inaccessible jusqu'à leur abattage, qui aura lieu dans les prochains jours, à des heures où il n'y a pas de public."

Une autre mesure d'urgence a été prise : les tentes des groupes de centres de loisirs qui dorment sur place ne devront plus être plantées sous les arbres comme c'était le cas jusqu'ici. "Il y aura certes moins d'ombre, mais aussi moins de risques", estime le maire.

"La fermeture n'était pas nécessaire"

Le président du syndicat intercommunal de la base de loisirs Jean-Pierre Bosino, se dit "satisfait" de cette réouverture. Il avait contesté la décision de fermeture, la qualifiant de "disproportionnée" et "dangereuse" et estimant qu'elle inciterait les gens à aller se rafraîchir dans des lieux où la baignade n'est pas surveillée ou non autorisée.

Après la réunion, il reste sur sa position. "La fermeture n'était pas nécessaire, nous aurions de toute façon fait passer des experts pour s'assurer de la sécurité, assure-t-il. Mais même les gens de l'ONF nous l'ont dit : on ne peut pas prévoir que l'arbre va tomber tout de suite ou demain matin. Il y avait des fragilités, qui nous ont amenés à abattre ces quelques arbres, mais on ne peut pas prévoir que les arbres vont tomber."

Chaque année un élagueur passe au mois de mai, avant l'ouverture, pour vérifier l'état des arbres et faire le nécessaire. Une mesure que Jean-Pierre Bosino pensait suffisante, mais après la visite avec les experts, il nuance : "Manifestement, ce qui était fait n'était pas suffisant, et l'entreprise à qui nous avons confié ses travaux ne les a visiblement pas fait correctement. Et puis bien sûr, les conditions climatiques et la sécheresse fragilisent les arbres."

Améliorer le volet préventif

Le maire de Saint-Leu-d'Esserent précise tout de même que d'autres mesures doivent être prises à moyen terme pour respecter le relevé de décisions de la réunion et assurer la sécurité du site, qui s'étend sur 20 hectares. "Dans les prochains mois, il faudra faire un inventaire global des arbres et de leur dangerosité sur l'ensemble du site."

Un point sur lequel Jean-Pierre Bosino est totalement en accord : "J'ai dit lors de la réunion que je proposerai dès le mois de septembre de confier une mission à l'ONF de diagnostic du patrimoine arboré et ensuite de définir le plan de gestion. Les arbres, ce n'est pas que du danger, c'est aussi la vie, il faut décider aussi de ce que l'on veut replanter, c'est très important."

Trois plaintes déposées

Si personne n'avait été blessé, l'accident du 6 août avait provoqué beaucoup d'émoi. L'arbre est tombé sur une personne, qui n'a pas été gravement blessé, et sur une poussette, heureusement inoccupée. D'après Frédéric Besset, trois plaintes auraient été déposées par des familles.

Le parc de la Garenne, situé à côté de la base de loisirs, et qui a également été fermé par précaution devrait quant à lui rouvrir un peu plus tard. La date précise dépendra des conclusions de l'expert forestier qui visitera le site le 12 août.

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