Les JO boostent les inscriptions et les ventes de matériel du tennis de table : "On a tous vu les frères Lebrun, ça a redonné de la vitalité à ce sport"

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Les Jeux Olympiques ont reboosté les ventes de certains articles de sport. Dans la catégorie "sports de raquette", le tennis de table tire son épingle du jeu et entraîne avec lui les magasins de sport et les fabricants, comme Cornilleau, implanté dans l’Oise, qui a vu des ventes exploser.

La page des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 maintenant tournée, certains sports ont retenu l'attention du public et cela se traduit sur le commerce, le matériel de tennis de table se retrouve propulsé en tête des ventes.

"On en a vendu 50% en plus en 2024 !"

Pour les salariés de l’enseigne de sport où nous nous rendons ce lundi 9 septembre, le moment de faire le bilan est arrivé et les résultats sont bons. "Cette année, ce qui fait la différence, c’est les ventes de tous les articles autour du ping-pong : les raquettes, les filets les balles, tous les consommables. On en a vendu 50 % en plus en 2024 et les ventes se concentrent pendant l’été", explique Pierre Minassian, responsable "sports de raquettes" à Intersport d’Amiens Nord. Les ventes ont fortement augmenté dans les 43 magasins du groupe, dans les Hauts-de-France et la région parisienne.

"L’année dernière on a fait une année très faible en vente de tables et en 2024, on est revenu sur des bons chiffres. Il y a eu un engouement avec les JO. On a tous vu les frères Lebrun aux JO. Ça a redonné de la vitalité à ce sport. On est en période de réinscription dans les clubs. Des gamins vont sûrement se lancer dans ce sport parce qu’ils ont vu des jeunes y jouer aux JO. On peut penser que ça va continuer", ajoute le responsable.

Un fabricant isarien heureux

Le fabricant de tables de ping-pong Cornilleau, installé dans l’Oise depuis 80 ans à Bonneuil-les-Eaux, est aux premières loges de l’effet JO. L’usine fabrique tables, mais aussi raquettes, balles, filets et poteaux. L'enseigne se positionne dans les produits de loisirs haut de gamme. L’entreprise, qui vend entre 50 000 et 80 000 tables par an, n’a jamais connu pareil engouement, même après la médaille d’argent de Jean-Philippe Gatien, en 1992. C'est l’effet Lebrun, comme le détaille François Robert, directeur général de Cornilleau : "On a eu double effet. D’abord, l’équipe de France de tennis de table se porte très bien. Ça a commencé avant les Jeux Olympiques, au niveau des Championnats de France, on sentait monter l’intérêt pour cette compétition."

La popularité des frères Lebrun a également joué : "Les frères Lebrun ont attiré du public et ils ont continué avec les JO. On a eu une forte médiatisation avec de très bons résultats et des médailles. Cela a eu une répercussion sur les ventes, de 50% à 70% selon nos canaux de distribution", analyse François Robert, directeur commercial de Cornilleau, qui a vu augmenter l’intérêt pour les produits de tennis de table depuis le mois d’août.

Une fin de saison inattendue

Depuis le début de l’été, les machines d’assemblage tournent à plein régime et le laboratoire enchaîne les tests d’essais sur les produits pour mesurer leur performance.

En temps normal, août et septembre, sont des mois très calmes en termes de production. Pour faire face à la demande, les intérimaires ont vu leur contrat prolongé et le recrutement devrait s’accélérer sur les deux sites de l’Oise. La directrice générale de Cornilleau, Hélène Lupette s'enthousiasme : "On va recruter des soudeurs, des régleurs, une dizaine de personnes. Et pour accompagner la diversification, on recrute trois opérateurs qualifiés dès le mois de septembre et ainsi, on va accompagner la croissance du ping-pong".

Chez Cornilleau, on croit à un effet durable pour les mois à venir, comme l'explique François Robert, le directeur commercial : "Le mois de septembre part sous très bons hospices. Le nombre de licenciés à la fédé de tennis de table est passé au-dessus des 220 000. Cela peut donc avoir un effet de traîne et nous donner un coup de boost pour plusieurs années. Pour la production, on peut s’adapter très vite à la demande, ici, dans notre usine picarde."

Une aubaine pour l'usine qui peut si besoin augmenter sa production, profitant de cet engouement pour le tennis de table. Hélène Lupette souligne : "On a les moyens d’acheter de nouvelles machines, rendre nos sites plus performants, plus productifs. Ce sont des budgets complémentaires pour la recherche et le développement" et de conclure : "On ne s’attendait pas à autant d’engouement. C’est une belle surprise !"

Cornilleau espère que l’effet JO se poursuivra au moins jusqu’aux fêtes de fin d'année, autre période faste pour les ventes de tables de ping-pong.

Avec Grégoire Alcalay / FTV

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