Fermé avant les vacances de la Toussaint à cause de la présence d'un champignon potentiellement toxique dans les murs, le lycée professionnel Charles de Bovelles à Noyon dans l'Oise n'a que partiellement rouvert.
Il devait totalement rouvrir lundi 15 novembre, dès la rentrée des vacances de la Toussaint mais les deux désinfections du bâtiment du lycée professionnel Charles de Bovelles à Noyon n'ont pas apparemment pas suffit.
Entièrement fermé depuis le 19 octobre en urgence, cet établissement scolaire de l'Oise n'a que partiellement rouvert : le bâtiment dans lequel avait été détecté un champignon potentiellement dangereux pour la santé est toujours interdit d'accès aux élèves. Il s'agit de d'un bâtiment dans lequel se tiennent principalement des cours de travaux pratiques. Les murs ont pourtant été lavés deux fois durant les vacances.
Analyses en cours
Des prélèvements ont été effectués vendredi 12 novembre. Le résultat des analyses est attendu le 19 novembre. Il s'agit de savoir si ce champignon aspergilllus, potentiellement dangereux pour la santé car pouvant coloniser les poumons, est toujours présent dans les murs. Une présence dont les causes ne sont pas déterminées. "On ne s'attend pas à avoir zéro présence de champignon dans le bâtiment. L'aspergillus, c'est un champignon qui est présent chez vous, dans votre quotidien en permanence, alerte Manoëlle Martin, vice-présidente de la région Hauts-de-France en charge des lycées. On ne s'attend pas à ce qu'il n'y en ait plus du tout. Par contre, on s'attend à ce que son taux de présence soit dans la norme."
En attendant, les emplois du temps des 180 élèves ayant cours dans ces bâtiments ont été modifiés : les premières et les terminales ont cours en présentiel du lundi au mercredi. Les secondes prennent le relai le jeudi et le vendredi. Les cours en distanciel s'ajoutent à ce dispositif. "Il y a un bâtiment qui est complètement condamné, on n'a plus le droit d'y aller", nous explique Pierre, élève de seconde.
Des vertiges chez les élèves
Avant la fermeture du lycée le 19 octobre, des élèves avaient averti la direction de vertiges. "J'ai eu la tête qui tournait, nous racontait alors Lola, élève en seconde. Je voyais flou et j'avais envie de vomir. J'ai même dit à mes copines que je croyais que j'allais faire un malaise. Je n'arrivais plus à marcher. Et pareil pour elles : y en a qui avaient mal à la gorge, d'autres, le nez leur grattait."
Le problème avait été découvert à la faveur d'une fuite d'eau durant l'été. Les salles dans lesquelles la présence du champignon était avérée avaient alors été fermées. "Avant que le bâtiment ferme, on avait cours dans une partie du bâtiment où il y avait les champignons, détaille un autre élève. On ne savait pas ce qu'il y avait. On ne nous avait pas vraiment dit. Même les profs ne savaient pas. Moi, je croyais que c'était des travaux, de la rénovation."
Une réouverture complète du lycée est envisagée lundi 22 novembre en fonction du résultat des analyses.