Gérard Hardy et son amie Christel Notta deux Isariens motivés vont se lancer à l’assaut du Marathon des sables. 250 Km en 6 étapes et en autonomie complète. Au programme : températures extrêmes, parfois tempêtes de sable. Une course pour tous ceux qui ont envie de repousser leurs limites.
Qui n'a pas rêvé de découvrir un jour le désert et ses dunes à perte de vue ? J’avoue de j’en fais partie. Alors j’envie ceux qui seront au départ de la plus fascinante course à pied, le Marathon de sables dans le désert marocain. Des hommes et des femmes des quatre coins de la terre vont vivre une expérience certes très difficile mais inoubliable durant six jours. Paul Hardy et son amie Christel Notta, tous deux Isariens, seront au départ pour vivre ensemble cette aventure. Le coup d'envoi de cette 33e édition aura lieu du 6 au 16 avril 2018.
Paul, 62 ans, dont 30 ans de courses à travers le monde, a pris part à cinquante marathons. De celui de New-York, du Médoc mais aussi de multiples raids nature à la Réunion et dans le Verdon, et habitant de Choisy-au-Bac, près de Compiègne, a usé ses baskets sur tous les terrains. Entraîneur d’athlétisme et coach sportif à Compiègne, sa passion pour la course est toujours aussi vive.
Le Marathon des sables, il connaît. En 2018, il concourt pour sa 3e participation après celles de 2011 et 2015. À chaque fois, il n’est pas parmi les premiers, il est le 800e à l’arrivée. Mais peu importe, à chaque fois, il est allé au bout de la course, « C’est toujours la même émotion, participer au Marathon des sables, c’est se dépasser, confie-t-il. Le jour où je ne serais plus excité comme une puce, j’arrêterais de courir. J’ai toujours un nœud à l’estomac comme si c’était la première fois.»
Cette année, il partage ses émotions et relève le défi avec une amie Christel Notta, une comptable de 44 ans qui habite à Attichy. C’est sa première participation au Marathon des sables et compte sur l’expérience de Gérard pour aller jusqu’au bout de ce périple. « Généralement, les femmes sont plus volontaires que les hommes et mon ami est super volontaire comme toutes les femmes, » souligne malicieusement Gérard.
Une course en autosuffisance
Le Marathon des sables se déroule en autosuffisance alimentaire, vestimentaire et sanitaire. Chaque participant porte sur son dos ses besoins pour une semaine, d'un poids de 10 kilos environ. Seule l’eau est fournie par l’organisation. Entre terrains caillouteux, dunes, oueds, pistes, palmeraies, ou encore petites montagnes, l’itinéraire, long de 250 kilomètres réalisés en six étapes quotidiennes, emprunte une grande diversité de paysages. Le programme comporte aussi une étape marathon de 42 kilomètres et une étape XL non-stop de 90 km en partie de nuit. « En 2011, nous avons eux deux jours où la température a atteint les 45 degrés ensuite, on a eu une belle tempête de sable on ne voit rien et le sable pénètre partout dans les narines, les oreilles, et la nuit, on gèle de froid.» Malgré tout ça, le plaisir est toujours là pour le marathonien. «C'est une affaire de passion,» explique Gérard.
«On a du mal à se préparer à une pareille course»
« C'est un combat à chaque fois que l'on pose ses pieds, on ne peut pas se préparer à ça. La diversité du parcours est importante, on court sur le sable mou, sur des cailloux avec un sac à dos de 10 kg, il n'y a pas de préparation spécifique, et d'ailleurs, cela ne sert à rien, c'est un travail permanent tout au long de l'année. Durant l'épreuve 200 médecins suivent les participants. Mais il vaut mieux ne pas les solliciter » ajoute Gérard. Il s'ajoute : « s'ils interviennent, vous avez des pénalités, alors les ampoules et autres bobos aux pieds, on se débrouille pour les soigner nous-mêmes.»
La logistique du Marathon des sables est impressionnante, mais il faut bien ça pour les 1076 concurrents de cette nouvelle édition. 450 personnes sont essentielles pour l'encadrement général, ainsi que 140 bénévoles pour l'encadrement de la course. Côté matériel, l'épreuve mobilise 300 tentes berbères, 120 véhicules, deux hélicoptères et un avion Cessna, 8 avions de ligne spécial Marathon des sables, 25 bus, 120 000 litres d'eau en bouteilles, 6 000 analgésiques, 150 litres de désinfectant ou encore 19 000 compresses.
Le Marathon des sables dans le désert marocain une course solidaire
Cette course est aussi l'occasion de collecter des fonds pour des associations. Les coureurs viennent en aide à des dizaines d'œuvres caritatives. Gérard et Christel ne seront pas en reste : leur projet solidaire est de récolter sous forme de dons, équipements, vêtements et matériels sportifs afin de les offrir lors sur place au Maroc.
Une passion qui a un coût
Comme toute passion, le Marathon des sables a un coût. Pour les deux participants picards, il faut débourser 8 000 euros, entre les frais d'inscription, les équipements, les repas et toutes le matériel nécessaire à la course. Gérard et Christel ont lancé une cagnotte solidaire sur Leetchi, pour l'instant, ils ont récolté 675 euros, il reste encore 26 jours pour les aider à réaliser leur rêve. Mais quoiqu'il arrive, ils seront au départ le 6 avril prochain pour vivre à deux cette aventure humaine et sportive.