Leader mondial dans la production sucrière, le groupe Tereos fait face depuis plusieurs jours à une démission en chaîne des conseillers représentant le nord de la France...
Téréos, deuxième groupe sucrier mondial, est secoué par une crise interne. 70 élus, conseillers de région et membres du conseil de surveillance des Hauts-de-France, exceptée l'Aisne, ont rendu leur mandat.
Ils entendent ainsi protester contre ce qu'ils considèrent comme des erreurs de gestion et un management jugé opaque. Depuis mars, Tereos est devenue une coopérative unique, ce qui empêcherait les discussions. "Je pense que pour être entendu, c'était la seule manière possible de s'exprimer", partage Gilles Bollé, planteur de Betteraves et président démissionnaire de la Section Picardie-Ouest de "Téréos".
"On attend aujourd'hui que l'entreprise se remette en question au niveau de sa gouvernance. Nous annonçons déjà à nos planteurs actionnaires que nous allons nous représenter aux prochaines élections pour faire changer les choses", poursuit M. Bollé.
De son côté, la direction de Téréos a décidé de ne pas communiquer sur cette vague de démissions. Au téléphone, elle précise simplement que l'Assemblée Générale du 27 juin s'est tenue en toute transparence. Une AG au cours de laquelle un tiers des membres ont été renouvelés sauf deux noms. Le groupe qui juge toute remise en cause de ce vote inacceptable. Fin de citation.
Querelle de personnes et dialogue rompu... Cette polémique tombe plutôt mal : depuis la fin des quotas et la dérèglement du marché, les cours du sucre chutent. Un marché mondial du sucre soumis à de très fortes turbulences dans un contexte de surproduction. L'urgence est donc grande de renouer le dialogue au sein d'un des plus grands groupes mondiaux.