Une mère, accusée d'avoir tué son bébé de 18 coups de couteau, condamnée à 20 ans de prison

La mère de famille accusée d'avoir donné la mort à son nourrisson a été condamnée à 20 années de réclusion criminelle vendredi 3 février par la cour d'assises de l'Oise, à Beauvais. Elle a été reconnue coupable d'avoir tué sa fille de 19 mois à l'arme blanche et d'avoir tenté d'infliger le même sort à son fils de 5 ans, en avril 2019 à La Chapelle-en-Serval.

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Ce vendredi 3 février, une mère de famille de 36 ans a été condamnée par la cour d'assises de l'Oise à 20 années de réclusion criminelle pour le meurtre de sa fille de 19 mois et la tentative de meurtre sur son fils de 5 ans.

L'accusée a été reconnue coupable avec altération du discernement. Un suivi socio-judiciaire a été prononcé avec une injonction de soins pendant 5 ans. 

Une peine de 24 ans, dont 12 de sûreté, avait été requise à son encontre par le ministère public, plus tôt dans la matinée. L'accusée a réagi par un hochement de tête au moment du verdict. 

Une mère "fusionnelle"

Cette femme comparaissait à Beauvais depuis le 1er février pour répondre de 18 coups mortels de couteau infligés à son nourrisson et d'une attaque du même genre sur son aîné, en avril 2019 à leur domicile de La Chapelle-en-Serval, commune de l'Oise limitrophe de l'Île-de-France. Elle a ensuite, selon son récit, essayé de mettre fin à ses jours.

Au fur et à mesure des débats, la cour a essayé de comprendre les raisons du geste inexplicable de cette mère pourtant décrite comme "aimante" et "fusionnelle" avec ses enfants par son entourage. Était-elle sous l'emprise de stupéfiants, dont elle était consommatrice régulière ?

Je ne m’attends pas à être pardonnée, mais je m’excuse. Je vis avec ça tous les jours, c’est une double peine. La culpabilité est dix fois plus lourde que l’incarcération.

L'accusée

lors de ses derniers mots à la cour

Au moment des faits, elle était sevrée depuis quelques jours, tout à fait consciente, mais souffrait très probablement d'une "altération du discernement", a diagnostiqué l'expert psychologue entendu à la barre. La trentenaire explique son geste par une volonté de mourir et d'emporter ses enfants dans la mort. "Plus personne ne pourra leur faire de mal," a-t-elle notamment confié à l'expert.

Emporter ses enfants dans la mort

Les faits se sont déroulés la nuit du 13 au 14 avril 2019, au domicile où résidait cette femme, son compagnon de l'époque, M., leur fille commune d'un an et demi et L., le fils aîné de l'accusée, né d'une précédente union.

Le couple passait alors la soirée devant la télévision. La future mère infanticide se rappelle avoir été tirée de sa torpeur par le rire de son compagnon, qui réagit au mot "pute" prononcé par un des acteurs du film. Une dispute éclate : lui propose alors d'arrêter son activité et de s'occuper des enfants, elle, certaine d'être une mère parfaite, craint qu'il ne les lui enlève. Une fois couchée, l'accusée rumine pendant des heures et échafaude un projet de suicide.

Tiré de son sommeil par les cris du jeune garçon, le conjoint a trouvé  L. blessé dans sa chambre en compagnie de sa concubine, ensanglantée et armée d'un couteau. La mère a frappé deux fois son fils à l'arme blanche et s'est elle-même infligé un coup à la cuisse, non loin de l'artère fémorale.

Après l'avoir raisonnée et alerté les forces de l'ordre, son compagnon a ensuite découvert dans la chambre du rez-de-chaussée le corps sans vie de sa fille, poignardé à 18 reprises au cou et au thorax. Pris en charge, le fils aîné de l'accusée a survécu à ses blessures.

Les deux géniteurs s'étaient portés partie civile au procès, ainsi que le fils aujourd'hui âgé de 8 ans, la mère et la sœur de l'accusée.

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