La direction a refusé le plan de sauvetage proposé par les syndicats et l'Etat. Il aurait permis le maintien d'une activité de production de pneus dans l'usine de Béthune. 

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Coup de tonnerre dans le dossier Bridgestone à Béthune. La direction du fabricant de pneus japonais a "fermé la porte" à un plan de sauvetage de son usine de Béthune (Pas-de-Calais) et "ferme le site" qui emploie 863 personnes, a déclaré jeudi Agnès Pannier-Runacher.

La ministre de l'Industrie avait fait le déplacement depuis Paris pour assister à une réunion à Béthune avec la direction de Bridgestone, des élus et les syndicats. Le but ? Convaincre l'entreprise du bien fondé du plan de sauvetage du site proposé par Bercy. Sans succès puisque la direction Europe a balayé la proposition avant de quitter la réunion.

"Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel"

"Nous serons là aux côtés des salariés pour trouver les meilleures solutions", a tenté de rassurer la ministre. "Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel. Nous n'acceptons pas la fermeture et nous allons mettre les dirigeants face à leurs responsabilités en exigeant d'eux des solutions pour remettre de la compétitivité et de l'investissement sur le site", a-t-elle ajouté, évoquant comme piste une production dans la région de batteries électriques. Les syndicats et l'Etat, aidé par le cabinet privé Accenture, avaient proposé un plan de sauvetage de l'activité. Celui-ci devait permettre de maintenir plus de 500 emplois en échange de l'investissement d'au moins 100 millions d'euros. L'Etat était prêt à apporter la moitié de la somme. Elle aurait permis d'équiper l'usine afin d'y produire à l'horizon 2025 1,3 millions de pneus par an, de qualité supérieure à ceux de petit calibre actuellement manufacturés à Béthune. La réponse du constructeur était donc très attendue. 

Si c'est non, on va rentrer dans un bras de fer pour obtenir le maximum pour le site et les salariés. On ne part pas comme ça, en France.

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France

"Il faut que Bridgestone au Japon nous dise comment ils répondent. Les Japonais sont toujours très attachés à leur réputation, il faut qu'ils fassent bien attention [à la façon dont] ça se passe", avait notamment alerté il y a plusieurs semaines le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. "Si c'est non, on va rentrer dans un bras de fer pour obtenir le maximum pour le site et les salariés. On ne part pas comme ça, en France", avait-il ajouté.

L'ensemble de la classe politique française a réagi à cette annonce.
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