Béthune : qui pour remplacer Bridgestone ?

L'entreprise japonaise assure avoir identifié quatre projets déjà bien définis pour reprendre l'usine.

Bridgestone va bien partir de Béthune. Le constructeur japonais de pneus a refusé la proposition de l'Etat, prêt à investir plusieurs millions d'euros dans le site, pour maintenir plus de 500 emplois sur les 863 qui vont être supprimés. Le plan de sauvetage aurait pu équiper l'usine afin d'y produire, à l'horizon 2025, 1,3 millions de pneus par an. 

L'heure est donc désormais à la recherche de repreneurs pour s'installer sur le site de l'usine. Dans un communiqué, le manufacturier a immédiatement assuré avoir identifié "10 opportunités dont 4 projets déjà bien définis" et se dit prêt à "céder le cas échéant le site à un concurrent".

Ce que confirme, le président (ex-LR) du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. "Il y a un projet sur des pneus. Bridgestone nous dit "on est même prêt à ce qu'un concurrent vienne s'installer à notre place". Dont acte."

Vers un site qui produit des batteries électriques ?

Il se pourrait aussi que le site change totalement de secteur d'activité. La ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher s'est également exprimée sur les perspectives de l'usine : "Nous allons travailler sur des scénarios de reprise. Béthune a des talents, des savoirs-faire". Selon elle, un "écosystème est en train de se mettre en place" dans la région avec un "site de batteries électriques qui va ouvrir et qui va recruter 2.400 personnes"

On va essayer d'aller chercher le maximum pour chacun des salariés.

Me Stéphane Ducrocq, avocat de l'intersyndicale

L'Etat et les collectivités restent prêts à mettre leur part "pour des projets de repreneurs sérieux qui ne soient pas Bridgestone", avec le même ratio d'un euro d'argent public pour un euro d'argent privé.

Xavier Bertrand comme Agnès Pannier-Runacher insistent sur le fait de commencer un bras-de-fer avec la direction du groupe japonais pour obtenir les meilleures solutions pour les salariés. L'avocat de l'intersyndicale, Me Stéphane Ducrocq, est sur la même longueur d'onde. "L'heure est pour nous au combat sur les mesures sociales, on va essayer d'aller chercher le maximum pour chacun des salariés."
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