Les voitures électriques de la communauté d'agglomération de Béthune sont maintenant alimentées en intégralité à l'énergie renouvelable produite sur le toit des bâtiments publics. Une première en France.
Les 24 voitures électriques déployées dans l'agglomération de Béthune (Pas-de-Calais) fonctionnent maintenant à l'énergie renouvelable. La communauté d'agglomération produit, depuis jeudi 24 octobre, 100% de l'électricité consommée par ces voitures grâce à des panneaux solaires et une éolienne installés sur le toit des bâtiments publics. C'est une première au niveau national.
"On a un parc important de véhicules électriques : c'est vertueux et ça utilise moins de combustibles fossiles. Puis nous avons eu l'ambition supplémentaire de produire nous-mêmes, avec des moyens renouvelables, l'électricité dont nous avons besoin", explique Alain Wacheux, président de la Communauté d'agglomération de Béthune.
Le surplus recyclé
Une éolienne pouvant tourner jour et nuit ainsi que 108 panneaux photovoltaïques ont été installés dans le cadre de ce projet baptisé REVE (Recharge écologique des véhicules électriques). L'ensemble doit produire 46 mégawattheures par an, soit la consommation d'une quinzaine d'appartements. Une quantité d'énergie importante, rendue possible par la complémentarité entre l'éolien et le solaire.
"En été, on produit beaucoup plus de solaire, le temps et meilleur et il y a moins de vent. Et en hiver, le soleil se couche assez tôt, il y a plus de vent donc l'éolienne compense très largement le manque de soleil ce qui permet, dans l'année complète, qu'importent les saisons ou le temps, d'avoir une production d'énergie assez stable", ajoute Sofiane Belkhodja, ingénieur en recherche et développement chez Driveco, l'entreprise en charge du projet.
Des batteries permettent de stocker l'énergie produite et le surplus est utilisé directement dans les bâtiments. "Elles sont majoritairement de 2e génération pour limiter l’impact écologique", note la communauté d'agglomération. Ce projet écologique de 333.000 euros, subventionné par l'Etat, devrait être rentabilisé d'ici une dizaine d'années.