L'athlète du Burkina Faso, Hugues-Fabrice Zango, 30 ans, licencié à l'Artois athlétisme a décroché lundi 21 août son premier titre mondial au triple saut, lors des Mondiaux d’athlétisme de Budapest.
Il marque l’histoire de son pays, de tout un continent...et fait la fierté de l'Artois athlétisme à Béthune, le club où il est licencié. Lundi 21 août, Hugues-Fabrice Zango, a décroché la médaille d'or au triple saut lors des Mondiaux d’athlétisme de Budapest. Il devient le premier champion du monde de l’histoire du Burkina Faso, et le premier en Afrique dans cette discipline.
Avec une marque de 17,64 m lors de son cinquième essai, il a devancé les Cubains Làzaro Martinez (17,41 m), et Cristian Napoles (17,40 m). "Cela n'a pas été facile. J'avais à cœur de faire une bonne performance dès le début pour me mettre à l'abri. Malheureusement, ça a été beaucoup plus compliqué que prévu", confie-t-il au micro de France Télévisions à la suite de sa victoire.
Je suis vraiment très content de pouvoir ramener cette médaille d'or à l'Afrique
Hugues-Fabrice Zango
Après le bronze à Doha en 2019, et l’argent à Eugene en 2022, l’athlète continue ainsi de marcher sur les pas de son coach, Teddy Tamgho, médaillé d’or aux Mondiaux de Moscou en 2013 avec 18,04 m. En 2021, Hugues Fabrice Zango battait également le record du monde de triple saut en salle (détenu alors par Teddy Tamgho avec 17,92 m) et devenait le premier homme à sauter au-delà des 18 mètres en salle (18,07 m).
Une fierté pour Béthune
Si ce titre de champion du monde fait honneur au Burkina Faso et à l’Afrique, il faut aussi la fierté du Pas-de-Calais. Arrivé en France en 2015 avec un visa d’étudiant, Hugues-Fabrice Zango est licencié à l’Artois athlétisme et vit depuis une dizaine d'années à Béthune. "Merci de nous faire rêver et félicitations ! L’Artois athlétisme est fier de toi !", a réagi le club sur les réseaux sociaux.
"C'est une grosse joie, on était comme des gamins devant la télévision", confie la présidente du club Marion Wiesztort, qui ne tarit pas d'éloges sur le médaillé d'or : "C'est vraiment quelqu'un qui bosse pour réussir, il est acharné, même pour les études". L’athlète devrait terminer en septembre son doctorat en génie électrique à l’université d’Artois.
"C'est quelqu'un d'humble, super sympathique et disponible. Tout président de club rêverait d'avoir un athlète comme lui, poursuit la présidente du club, la médaille d'or c'était vraiment le Graal et l'année prochaine il ira chercher la médaille olympique".