La fille de Pascale et ses quatre petits-enfants sont emprisonnés dans un camp à ciel ouvert, en Syrie. Face à l'inaction de la France, elle a décidé de porter l'affaire devant la justice.
Ça fait maintenant 4 ans qu'elle n'a pas vu sa fille, ni ses quatre petits-enfants, partis rejoindre la Syrie en 2015 avec un mari jihadiste. Lui, est mort au combat. Depuis février, sa fille et ses enfants sont retenus dans le camps d'Al-Hol, véritable prison à ciel ouvert où sont nassées quelque 70 000 personnes, en attente de jugement.
"Il y a des femmes qui enterrent leurs enfants derrière les tentes"
Depuis le Pas-de-Calais où elle habite, Pascale peine à cacher son inquiétude : " [Ma fille] est exténuée, fatiguée, et très traumatisée parce qu'elle a vu beaucoup des morts pendant la guerre. Aujourd'hui, sur le camp, beaucoup d'enfants meurent. Il y a des femmes qui enterrent leurs enfants derrière les tentes".
Comme huit autres familles, Pascale envisage de porter l'affaire devant la justice en déposant plainte contre le ministre des affaires étrangères. Un ultime recours après avoir épuisé tous les autres : "J'ai écrit à tous les ministres, à l'ambassade, aux Nations Unies... J'ai demandé avant de porter plainte. Mais aujourd'hui, je ne peux pas rester les bras croisés".
Et le temps presse, un petit garçon français de douze ans serait mort dans le camp la semaine dernière. Un événement qui a renforcé Pascale dans sa détermination à agir : "J'ai peur qu'il arrive quelque chose à ma fille où à mes petits enfants".