Ce jeudi 29 juin, les 38 salariés de Labeyrie à Boulogne-sur-Mer se sont mis en grève. Ils protestent contre la vente annoncée de leur entreprise.
"On ne veut pas être vendu à Wattez !" déclarent les grévistes. La direction de Labeyrie avait bien annoncé à ses salariés sa volonté de vendre son site de Boulogne-sur-Mer, mais elle avait assuré que rien n'était fait. C'est par hasard, au cours d'une visite à la médecine du travail qu'un des employés a appris que leur sort serait scellé pour la fin juin !
Alors ce matin, les 38 salariés de l'entreprise Labeyrie à Boulogne-sur-Mer, spécialisée dans la fabrication de sushis, ont engagé un mouvement de grève surprise suite à une décision qu'ils jugent déloyale.
"Labeyrie nous a abandonnés" estime François Ménuge, élu CFDT. Cela fait des années qu'ils n'innovent plus, qu'ils ne nous confient pas de nouvelles recettes à Boulogne-sur-Mer, maintenant ils veulent nous vendre à l'entreprise de Madame Wattez, mais ici personne ne veut de ce nouveau propriétaire!"
"Labeyrie veut nous céder car il ne veut pas faire un plan social qui lui coûterait de l'argent. On part dans l'inconnu", estime Laure Hugo, déléguée syndicale CFDT, "l'activité de Wattez n'a rien à voir avec la nôtre. On craint qu'une fois revendus à Wattez, les salariés partent d'eux-mêmes, sans aucune compensation ! Nous, ce que l'on veut : c'est un vrai plan social de Labeyrie."
Et de rappeler que depuis l'incendie qui a ravagé l'entreprise en 2019, les salariés ont beaucoup perdu. "On a perdu entre 400 et 500 euros par mois. On nous a enlevé les heures de nuit et les dimanches" explique Cathy, onze ans d'ancienneté.
La direction a annoncé un CSE extraordinaire pour le mardi 4 juillet. Les salariés veulent maintenir la pression jusque là.
Le groupe Labeyrie est implanté dans toute la France et emploie au total 2300 salariés