La demande "d'autonomie d’Hardelot" validée par la préfecture du Pas-de-Calais après le dépôt d’une seconde pétition

Une première pétition a déjà été déposée en préfecture du Pas-de-Calais l'an dernier. Une seconde, avec 605 signatures, a de nouveau été validée. Conséquence : le début de l’enquête publique pour la séparation de Neufchâtel et d'Hardelot peut commencer.

Depuis novembre 2020, le Comité pour l'Autonomie d'Hardelot milite pour que la station balnéaire prenne ses distances vis-à-vis du bourg de Neufchâtel.

Une première pétition a déjà été déposée en préfecture du Pas-de-Calais. Aujourd'hui, une seconde vient d'être remise à l'Etat. Elle a rassemblé 605 signatures.

2 pétitions plus tard, ils sont aujourd'hui prés de 1.800 à réclamer cette indépendance. "C'est un soulagement que cette demande soit prise au sérieux" explique Xavier Lebray à la tête du comité pour l'autonomie et ancien candidat aux élections municipales.

Dans un courrier publié sur la page Facebook de l'association, il explique que c'est "par une lettre recommandée du 10 janvier, que le Préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant a confirmé qu'il peut engager aujourd'hui la procédure de détachement."

Une procédure confirmée par la Préfecture du Pas-de-Calais qui va mettre en œuvre une enquête publique, et provoquer les élections de la commission chargée de donner son avis sur ce projet.

Un dossier de "demande de divorce" qui court depuis de nombreuses années

Menée par Xavier Lebray, la demande de séparation s'appuie sur le constat que les activités touristiques du bord de mer, restaurants, golf et taxes payées par les résidences secondaires sont une source de revenus pour la commune en général. Et selon l'ancien candidat aux élections municipales, "Hardelot n'en profiterait pas assez."

Le feu vert de l'Etat est pour l'association "vécu comme un soulagement". Même si cette longue route vers une possible scission entre Neufchâtel et Hardelot, nécessitera encore beaucoup de temps. Le commissaire-enquêteur ne sera nommé que dans les semaines à venir par le tribunal administratif. 

"Il nous faut maintenant apporter à la Préfecture les arguments nécessaires à cette séparation" précise Xavier Lebray. "Nous y travaillons, seul l'intérêt du territoire est notre priorité."

Loin des villas de bord de mer et après plusieurs kilomètres dans la forêt, le bourg, plus rural, s'inquiète lui, des conséquences financières que pourrait avoir le dédoublement des services. 

Opposée à la scission, la maire de Neufchâtel-Hardelot, Paulette Juilien-Peuvion, a pris acte de cette décision. "Je ne suis pas surprise par la relance de Monsieur Lebray dans ce dossier. Aujourd'hui, cette procédure s'impose à nous, nous y répondrons donc".

Regrettant que "la partie bourg" des habitants de Neufchâtel-Hardelot ne se soit pas prononcé, Paulette Juilien-Peuvion estime "qu'on ne peut pas distinguer une partie de la ville d'une autre. Ce sont juste des quartiers différents avec leur propre identité et c'est ce qui fait la richesse de notre commune."

Elle constate que "les habitants semblent un peu perdus face à l'enquête publique qui s'enclenche et qu'avec son Conseil municipal, elle va tout faire pour les tenir au courant." Le Conseil municipal et le conseil départemental seront également sollicités pour avis dans ce dossier.

Depuis 1954, le nom de la station balnéaire Hardelot-Plage s'affiche à côté de celui de Neufchâtel. Plus de 70 ans d'un mariage qui aujourd'hui pourrait se fragiliser.

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