La macabre découverte a été faite par un navire de plaisance au large de Boulogne-sur-Mer, vendredi 18 juin. C'est le deuxième corps repêché dans le détroit du Pas-de-Calais en moins de deux jours. Deux enquêtes pour recherche des causes de la mort ont été ouvertes.
L’information a été communiquée par la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord. Vendredi 18 juin, un navire de plaisance a découvert le corps sans vie d’une personne habillée en "tenue estivale" dans les eaux au large de Boulogne-sur-Mer.
Informés, les services du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez ont envoyé un navire de la gendarmerie maritime sur place pour prendre en charge le cadavre et le ramener à quai au port.
Le parquet a ouvert une enquête qui a été confiée à la gendarmerie maritime. Une autopsie devrait être réalisée dans les prochains jours pour déterminer les circonstances du décès.
Le deuxième corps repêché en deux jours
Un jour plus tôt, le corps sans vie d’un autre homme plus âgé avait été découvert par un navire de commerce, dans le détroit du Pas-de-Calais, proche des eaux anglaises. Selon le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, la victime portait une montre réglée à l’heure anglaise et un gilet gonflable qui ressemblait à une bouée.
Aucun lien n’a pour l’heure été fait entre les deux découvertes réalisées à un jour d’intervalle, précise le parquet. Le corps retrouvé jeudi 17 juin était dans un état de dégradation avancé, contrairement au second découvert vendredi 18 juin.
Aucune information sur l'identité des victimes
S’agit-il de migrants qui tentaient de traverser la Manche pour se rendre en Angleterre malgré les dangers ? Impossible de l’affirmer. Les deux enquêtes diligentées devraient permettre de faire la lumière sur les circonstances de ces décès.
Par ailleurs, jamais autant de traversées illégales du détroit du Pas-de-Calais n’ont été enregistrées. Sur les quatre premiers mois de l’année, plus de 7 000 personnes ont rejoint les côtes anglaises, selon un décompte du ministère de la défense britannique. Autre chiffre qui montre l’ampleur du phénomène : entre le 1er et le 31 mai 2022, au moins 566 exilés ont été secourus dans les eaux françaises et ramenés sur les terres françaises.
