En grève de la faim depuis le 11 octobre en compagnie de deux militants associatifs, le prêtre Jésuite au secours catholique de Calais a décidé de stopper son action. L’homme de 72 ans alertait les autorités sur les expulsions de migrants à Calais et veut poursuivre son "combat autrement".
La fin d’un combat de 25 jours. En grève de la faim depuis le 11 octobre en compagnie de deux militants associatifs, le prêtre jésuite au secours catholique de Calais, Philippe Demeestère, a annoncé jeudi 4 novembre dans un communiqué qu’il mettait un terme à sa grève de la faim.
"Cette grève représentait pour moi un outil parmi d'autres, pour ébranler les immobilismes, enrayer la mécanique infernale qui soumet les personnes exilées à des traitements inhumains et dégradants sur les terres calaisiennes", explique le prêtre de 72 ans, qui avait entamé son action pour alerter les autorités sur les expulsions de migrants à Calais.
Les deux militants associatifs continuent leur grève et interpellent Emmanuel Macron
Alors que les deux militants associatifs qui l’accompagnaient, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, continuent leur grève de la faim, Philippe Demeestère dit vouloir continuer le "combat autrement". "Dès aujourd'hui, je reprends le chantier préalable à la mise en service, sur Calais, d'un nouvel abri hivernal à destination des personnes exilées les plus vulnérables." Il annonce qu’il passera également des nuits avec les migrants, et invite les gens à "agir de même"."Dès la fin novembre, j'irai coucher dans une des jungles à laquelle je demanderai l'hospitalité."
Anaïs Vogel et Ludovic Holbein sont eux biens décidés à continuer leur action : Ludovic Holbein a dit pour sa part attendre "le jour où quelqu'un ait le courage politique qu'on attend". Sa compagne, Anaïs, a elle évoqué le chef de l'Etat, Emmanuel Macron : "Il est responsable de ma vie (...) je voudrais le rencontrer", a-t-elle dit.
Mercredi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et médiateur gouvernemental, Didier Leschi, avait rencontré le prêtre et les deux militants pour évoquer les démantèlements de campements de migrants et les conditions de vie des exilés.