Test réussi pour les douanes à Calais face à un trafic de poids lourds allégé après l'entrée en vigueur, vendredi 1er janvier 2021, du Brexit.
“Un succès collectif pour Eurotunnel, les douanes, les services de l’Etat”. Un véritable satisfecit pour Getlink, l’opérateur du tunnel sous la Manche, partagé par les ministres Olivier Dussopt et Clément Beaune venus visiter, ce vendredi 1er janvier 2021, les nouveaux locaux de la douane et des services vétérinaires et phytosanitaires sur le site d'Eurotunnel.
Aujourd'hui, @CBeaune, @olivierdussopt et @KarimaDelli étaient sur le site d'#Eurotunnel pour discuter avec nos équipes du travail mené depuis 4 ans afin que l'introduction de la frontière terrestre n'impacte pas la fluidité du trafic. #lienvital #BrexitAndBeyond pic.twitter.com/LA9PqQF4dM
— Eurotunnel Company News (@Eurotunnel) January 1, 2021
Car si le Brexit, conclu in extremis le 24 décembre dernier, n’a rétabli ni droits de douane, ni quotas, la libre circulation des biens et des personnes entre l’Angleterre et la France est bien entravée depuis le 1er janvier 2021. À l'issue de cette première journée post-Brexit, le soulagement prédominait de part et d’autre de la Manche.
"L’enjeu principal était digital", a expliqué Yann Leriche, le directeur général de Getlinck, l’opérateur d'Eurotunnel, faisant le point après le passage de 400 camions. Comment en effet éviter les files de poids lourds à l’arrêt et garantir une fluidité et une rapidité de traversée pour ces 3,5 millions de camions qui transitent chaque année via l’Eurotunnel ?
Des formalités en amont sur un nouveau système informatique
En “mettant en place un système ad hoc”, explique le directeur général : “Chaque transporteur remplit des formalités en amont sur une nouvelle plateforme informatique : Eurotunnel borderpass, avant d’embarquer sur le ferry. Ensuite, les plaques sont lues automatiquement, et les camions sont dirigés vers des voies vertes ou orange.”
Et le soulagement est de mise : depuis cette première nuit du 1er janvier 2021, le système informatique a bien fonctionné, précise-t-il, faisant le constat d’une “bonne fluidité”.
Ainsi, un ferry de la compagnie Pride of Kent a inauguré le système en début de matinée à Calais. L’adjoint du directeur régional des douanes sur le Brexit, Thibaut Rougelot, a expliqué comment les camions étaient triés.
Guillaume Rault, Directeur Services Clients et Opérations Ferroviaires, nous explique le fonctionnement du rond-point d'aiguillage, la grande nouveauté post-#Brexit pour les clients transporteurs d'#Eurotunnel. #BrexitAndBeyond pic.twitter.com/WkwhRLH3cS
— Eurotunnel Company News (@Eurotunnel) January 1, 2021
Des plaques d'immatriculation lues automatiquement
Tous les poids lourds passent, à la sortie du ferry, par un premier hall. Leurs plaques d’immatriculation sont automatiquement lues. Les contrôles sanitaires et phytosanitaires sont systématiques, et les contrôles douaniers sont décidés par les douanes lors de la traversée, l’objectif étant de vérifier que la qualité de ce qui est importé est bien conforme aux normes européennes.
Sur les 36 camions qu’il transportait, le responsable a indiqué que 33 étaient passés en file verte - ils ont directement pris la direction de l’autoroute, et 3 seulement en file orange pour un éventuel contrôle douanier.
Pour Jean-Marc Puissesseau, PDG des ports de Calais-Boulogne-sur-mer, il n’y avait aucune inquiétude à avoir : "Cela fait 3 ans qu’on se prépare !"
Le ministre des comptes publics, Olivier Dussopt, a reconnu un trafic moindre qu’à l’accoutumée. Mais, “c’est un bon rodage. Une belle mise en route.” Cap maintenant sur les jours à venir qui sonnent la fin des vacances scolaires et le retour vers un flux beaucoup plus important des poids lourds.