Le président du port de Calais Jean-Marc Puissesseau s'est dit "serein" face aux risques d'une embolie du trafic transmanche. Marches à blanc, parkings, 13 millions d'euros investis, frontière intelligente... Tout semble être prêt à éviter des attentes trop longues.
Le président du port de Calais s'est dit "serein" jeudi face aux risques d'une embolie du trafic transmanche, quelques heures avant la sortie effective du Royaume-Uni de l'Union européenne.
"On regrette le Brexit, mais on ne le craint pas (...) Nous sommes sereins parce que depuis maintenant trois ans, nous avons pu parfaire ce que nous avions préparé" pour cette sortie, a déclaré à l'AFP Jean-Marc Puissesseau.
"Nous pensons vraiment avoir tout prévu : nous avons fait des marches à blanc, créé des parkings, investi 13 millions d'euros, travaillé avec la douane, frontière intelligente...", a-t-il rappelé. "Si chaque transporteur routier respecte les déclarations de douane, il n'y a aucune raison pour que cela se passe difficilement".
Nous pensons vraiment avoir tout prévu : nous avons fait des marches à blanc, créé des parkings, investi 13 millions d'euros, travaillé avec la douane, (établi une) frontière intelligente...
Nouvelle procédure aux frontières
Les premiers poids lourds soumis aux nouvelles procédures et transitant par ferry sont attendus vendredi sur le port de Calais, après de première arrivées dans la nuit par le tunnel. Sur la base des déclarations faites en amont sur internet et d'une analyse de risques, la douane enverra à leur arrivée en France soit un feu vert aux chauffeurs, autorisés à continuer leur route, soit un feu orange, pour les arrêter.
Interrogé sur le risque de nouveaux bouchons après que des milliers de camions se sont retrouvés bloqués sur l'autoroute mi-décembre, Jean-Marc Puissesseau a assuré qu'il n'y aurait "pas d'embouteillages en janvier".
"Les Britanniques ayant tellement stocké, ils vont forcément importer moins au mois de janvier, qui est aussi traditionnellement un mois calme avec peu d'activité. Cela va nous permettre de roder tranquillement tout ce que nous avons préparé" et de "corriger les éventuels détails que nous n'aurions pas prévus".
Aujourd'hui, 70% des échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l'UE passent par Calais et Dunkerque. En moyenne, 60.000 passagers et 12.000 camions y transitent quotidiennement.