Quelques heures après l’annonce de la création d’un "sas" d’hébergement temporaire pour les migrants à Calais, une cinquantaine de personnes a bénéficié de cette solution d’urgence dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 novembre.
Près de 100 migrants ont passé la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 novembre dans un hangar de la zone des Dunes, à Calais. Ces populations ont bénéficié d’un hébergement temporaire, comme annoncé mercredi par Didier Leschi.
Le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et médiateur gouvernemental, mandaté par l’Etat pour négocier avec trois militants associatifs en grève de la faim, qui protestent contre les démantèlements de campements de migrants, avait annoncé mercredi 3 novembre la création d’un "sas" de "mise à l’abri" permettant d’accueillir temporairement 300 migrants la nuit, avant de les rediriger vers des hébergements pérennes, en dehors de Calais.
La maire de Calais s'oppose au dispositif
Le dispositif, effectif quelques heures après l’annonce de Didier Leschi, a donc ouvert mercredi dans la soirée. Une cinquantaine de migrants y ont bénéficié. Ils y ont passé la nuit, avant d’être évacués en bus hors de Calais. Contacté, la préfecture du Pas-de-Calais a confirmé l’information, et expliqué que "82 personnes ont souhaité être conduits vers des hébergements situés dans le Pas-de-Calais, la Somme et l'Oise".
Cette structure, qui doit permettre de proposer systématiquement un hébergement aux migrants délogés de leurs campements de fortune à Calais, a fait réagir la maire de la ville. "C’est hors de question. Je m’y oppose, d’autant plus que nous n’avons aucun lieu adapté", avait ainsi réagi Natacha Bouchart, maire Les Républicains de Calais.