Calais. De nombreuses associations d'aide aux migrants boycottent la réunion de concertation en sous-préfecture

Au lendemain d'une nouvelle évacuation, une réunion de concertation s'est tenue cet après-midi à Calais en sous-préfecture. Plusieurs associations d'aide aux migrants manquaient à l'appel.

Alors que jeudi 6 janvier, une nouvelle évacuation d'un camp de migrants a eu lieu à Coquelles, une réunion de concertation s'est tenue en sous-préfecture de Calais avec quelques associations d'aide aux migrants (comme La vie active, France Terre d'Asile, Audace, l'UNHCR, l'association Mahra-Le Toit, selon la sous-préfecture de Calais)

L’Auberge des Migrants, l'Association Shanti, Collective Aid, l'ECPAT France, Human Rights Observers (HRO), le Secours Catholique du Pas-de-Calais, Project Play, Calais Food Collective (CFC), Utopia 56, Collectif Faim Aux Frontières avaient décliné l'offre, estimant que la politique menée ne permettait pas "la recherche de solutions pérennes". 

"Moment manqué"

"Nous renouvelons les demandes [...] d'arrêt des expulsions de campement et de confiscation des affaires personnelles pendant la période hivernale, l'ouverture d'un dialogue véritable [...] ainsi que la mise en place d'un socle humanitaire pour répondre aux besoins des personnes exilées", ont-elles déclaré via un communiqué intitulé L'escalade des violences d'Etat à Calais rend tout dialogue impossible. 

La sous-préfète de Calais, Véronique Deprez-Boudier a regretté l'absence de ces associations à cette réunion qui d'ordinaire, a lieu mensuellement. C'est un "moment manqué"  a-t-elle déploré, précisant que sa porte restait ouverte. 

Selon la sous-préfète, deux points ont été particulièrement abordés : les modalités de récupération des effets des migrants qui se fera de 13h00 à 16h00, tous les jours ouvrés rue des Huttes à Calais et la mise à l'abri des hommes isolés le week-end, hors de Calais. 

Une centaine de personnes évacuées hier

Jeudi 6 janvier, quelque 150 gendarmes et policiers avaient évacué une centaine de personnes qui vivaient sous des tentes sur un terrain appartenant à l'Etat, à Coquelles, commune toute proche de Calais.

Conduites dans des bus à l'extérieur du département du Pas-de-Calais (à Laon), voire hors des Hauts-de-France (à Nice), les personnes ont été évacuées pour éviter tout nouveau point de fixation.

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Véronique Deprez-Boudier, sous-préfète de Calais explique la politique de non fixation des migrants à Calais. ©France Télévisions

Véronique Deprez-Boudier, sous-préfète de Calais, avait expliqué ainsi, jeudi, que non seulement les terrains sont privés mais que, surtout, "si on laisse les installations des migrants se faire, les campements vont grossir et provoquer des troubles à l'ordre public et développer tous les trafics, dont celui des passeurs".

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