Grandiose, féerique, magique, poétique ... Les qualificatifs ne manquent pas pour saluer le final du Dragon de Calais hier soir sur le front de mer. Le public est sous le charme.
Dimanche, 17h30 sur le front de mer de Calais : le spectacle doit se tenir dans une heure, mais déjà une véritable marée humaine déferle sur la digue. Près de 100 000 personnes se pressent pour assister au final de ces trois jours de festivités.
Dans la foule, un couple venu spécialement de Toulouse : "L'an dernier, on a vécu l'arrivée du Minautore chez nous et quand on a su qu'il y avait la même chose à Calais avec le Dragon on a réservé notre week-end. Franchement on ne regrette pas. C'est magnifique !"
18h30 : la bête se réveille lentement. Le public se tait et admire. Le dragon ouvre ses yeux de braise, déploie ses ailes, hume l'air, pousse un cri et entame sa marche, guidé par le feu et la musique.
"C'est ici chez toi"
Face à lui, juché sur une nacelle un ténor caresse son museau et lui chante : " Ne t'éloigne pas, c'est ici chez toi." Et c'est vrai que les spectateurs l'ont adopté. "C'est incroyable comment une machine peut me donner autant de frissons !" s'exclame une femme émue aux larmes.
"On dirait qu'il est vivant" déclare un homme émerveillé. Le dragon joue avec le public qui le suit dans une longue procession. Il crache le feu, arrose la foule qui s'en amuse, disparait dans la fumée, réapparait pour allumer une auréole de flammes au-dessus de lui.
Tous les regards sont tournés vers le ciel. La neige tombe sur Calais. Le colosse s'apaise et s'endort dans sa nouvelle cité. Il est devenu le Dragon de Calais !
Des bravos fusent dans la foule. Les manipulateurs saluent les spectateurs. Le public reste, il veut prolonger le moment. "Allez, on applaudit encore" s'enflamment deux jeunes qui ne veulent pas partir.
Désormais une nouvelle aventure commence. Dès la mi-décembre, le public pourra embarquer sur son dos pour redécouvrir la ville.