La préfecture du Nord a annoncé dimanche 170 places d'hébergement "supplémentaires" pour les migrants installés à Grande-Synthe qui le souhaitent, tandis qu'à Calais, l'Etat a ouvert deux hangars, en prévision d'une possible alerte orange "grand froid" à partir de ce lundi.
À Grande-synthe, "ce week-end, 170 places d'hébergement supplémentaires sont proposées et 78 personnes ont d'ores et déjà accepté cette mise à l'abri", peut-on lire dans un communiqué de la préfecture. Les services de l'Etat devaient à nouveau aller sur place pour "s'assurer que l'ensemble des personnes sans domicile fixe volontaires puissent bénéficier d'une prise en charge."
Il est tombé dimanche quelques centimètres de neige sur le littoral, où les températures ont été légèrement négatives.
#VagueDeFroid Des températures négatives sont attendues cette semaine.
— Préfet de la région Hauts-de-France et du Nord (@prefet59) February 8, 2021
Des solutions d’hébergement d’urgence sont mises en place dans le cadre de la veille saisonnière. pic.twitter.com/5bjfmTA1Bd
À Calais, la préfecture du Pas-de-Calais a indiqué avoir ouvert samedi deux hangars pour les hommes seuls et "d'autres hébergements" pour les femmes seules, les familles et les mineurs. Samedi soir, 253 personnes dont 75 mineures ont été prises en charge.
"Les opérations de mises à l'abri inconditionnelles seront poursuivies toute la semaine dans le département", ajoute la préfecture du Nord, tout en estimant que "ces décisions d'urgence ne constituent pas une solution durable" et incite les migrants à déposer une demande d'asile.
Ça ne correspond pas à leurs besoins, ils n'ont aucun espoir de se stabiliser en France
Claire Millot, de l'association Salam qui distribue des repas au bois du Puythouck, à Grande-Synthe à réagit à cette annonce : "Ça ne correspond pas à leurs besoins, ils n'ont aucun espoir de se stabiliser en France. Ils savent qu'ils sont "dublinés", que s'ils redonnent leurs empreintes pour l'asile, ils auront une obligation de quitter le territoire français ou seront renvoyés dans le pays de l'Union européenne où ils ont déposé leurs empreintes en premier".
"La situation est désolante à Grande-Synthe", déplore-t-elle encore, assurant que les services de l'Etat, accompagnés d'une entreprise de nettoyage, sont venus deux fois dans la semaine leur prendre leurs affaires. Rien qu'à Grande-Synthe, entre 200 et 300 migrants vivent dans des tentes, en espérant réussir à passer en Angleterre.