Naufrage meurtrier : "C'est un drame qui nous remplit de colère" déclare Gérald Darmanin sur place à Calais

Au moins 27 migrants sont morts, selon le bilan consolidé communiqué par le ministère de l'Intérieur, dans le naufrage de leur embarcation ce mercredi après-midi. Gérald Darmanin s'est rapidement rendu sur place et a fait part de sa grande émotion. Pour le ministre, il faut poursuivre les passeurs "comme des terroristes".

Gérald Darmanin se rend d'abord à l'hôpital de Calais où deux rescapés sont actuellement pris en charge. Devant les urgences de la ville, il fait état alors d'un premier bilan annonçant qu'au moins 31 personnes sont mortes en mer, ce mercredi 24 novembre.

C'est un grand deuil national pour la France, pour l’Europe.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

Le ministre de l'Intérieur remercie dans un premier temps la marine nationale et l'ensemble des moyens de secours engagés lors de ce naufrage meurtrier. Gendarmerie maritime, sauveteurs de la SNSM interviennent régulièrement pour sauver des vies. Gérald Darmanin rappelle lors de sa déclaration les "7800 migrants sauvés en mer par les marins".

C'est un drame qui nous remplit de colère."

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

Face à un tel drame, la question de la responsabilité est posée. Pour Gérald Darmanin, les premiers accusés sont les passeurs. "Il y a toujours de la responsabilité, mais la première est celle des criminels que sont les passeurs. J'ai une grande colère vis-à-vis de ces criminels qui jouent de la vie de femmes enceintes, de fillettes, de bébés. C'est un drame qui nous remplit de colère."

Comment lutter contre de tels criminels ? Le ministre appelle à un nécessaire renforcement de la coopération européenne. "Nous avons encore beaucoup à travailler pour démanteler les embarcations notamment avec l'Allemagne. Avec nos amis Belges. Avec mon homologue britannique."

Nous n’arriverons pas à lutter contre ces criminels sans coopération.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

Les moyens ne peuvent pas être mis sur la table que par les Français. "Les bateaux sont achetés très loin. On voit bien que sans renseignement international pour voir où sont les passeurs, nous n’arriverons pas à lutter contre ces criminels".

Le ministre fera de nouvelles propositions pour accélérer le démantèlement de ces réseaux. Son constat est sans appel : "ces trafiquants, ils jouent de nos frontières, de nos différences de législation et de notre manque de coopération. Il est certain que c’est une réponse internationale, coordonnée, très dure qui doit intervenir."

Nous devons lutter contres les passeurs comme on lutte contre des terroristes.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

Alors qu'il annonce que "quatre passeurs soupçonnés" d'être liés au naufrage de l'embarcation au large de Calais ont été arrêtés, Gérald Darmanin lance ce soir encore un appel à ses homologues de Belgique, d'Allemagne ou de Grande-Bretagne. "Nous devons lutter contres les passeurs comme on lutte contre des terroristes".

Gérald Darmanin insiste également sur les moyens mis en œuvre pour cette seule journée de jeudi par la France dans la zone Nord : "il y avait 780 policiers et gendarmes qui surveillaient. 255 personnes qui ont réussi à passer et 671 personnes qui ont été interpellées, empêchées de passer."

Ces dernières semaines les tentatives désespérées pour rejoindre l'Angleterre se sont multipliées, "dans une mer froide" rappelle encore Gérald Darmanin. "Une mer dangereuse, la plus grande autoroute du monde avec le passage de nombreux bateaux entre les différents ports d'Europe."

Une réunion interministérielle est prévue ce jeudi matin autour du chef du gouvernement, Jean Castex.

 

 

 

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