VIDEO. Calais : bouchers et vegans se répondent en marge d'un festival sous surveillance

Il n'y a pas eu d'incidents ce samedi pendant le festival vegan, qui avait été annulé par la mairie par crainte de débordements.

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La guerre de la viande n'aura pas lieu. Le festival vegan à Calais s'est déroulé sans accrocs (et sous surveillance), après avoir été interdit par la mairie de Calais par crainte de débordements, puis réautorisé par la justice.

Le salon semblait même très calme, comparé à la médiatisation de l'affaire. Mais il n'avait dès l'origine pas la prétention d'être un grand rassemblement.
 

Les bouchers, qui comptaient protester via un "contre-rassemblement" après une série de dégradations notamment dans la métropole lilloise, s'étaient finalement rétractés vendredi. Ils ont finalement tenu une conférence de presse devant la mairie, non loin de là.
 
"Cette conférence de presse, c'est bien pour faire prendre conscience au citoyen, aux hommes politiques que c'est grave" y a expliqué Laurent Rigaud, président de la Fédération des bouchers des Hauts-de-France.
 

"On vient de subir depuis 16 mois 16 attaques contre les artisans du territoire. 50 attaques au niveau national. pas une interpellation, pas une sanction. Qu'est-ce qu'on  fait ? On continue ? On attend qu'il se passe quelque cose  ?"
 
"Nous n'avons rien contre les salons végans, ce que l'on demande, c'est que les végans fassent le tri chez eux, ils abritent en leur sein des gens d'une violence extrême", a déclaré à l'AFP Willy Schraen, président de la Fédération nationale de chasse, qui fustige "l'intolérance qui revient sur le devant de la scène."
 

Je ne pense que du mal des caillassages, ça ne peut que desservir la cause animale


Mise en cause, l'association L214 a "contesté" dans un communiqué être à l'origine de ces violences et dit réfléchir aux "actions judiciaires à mettre en oeuvre pour que cessent les amalgames mensongers et diffamatoires".
  

Appel à la tolérance


"Je ne pense que du mal (des caillassages), ça ne peut que desservir la cause animale", abondait Isabelle Brassens, membre de L214 de Lille, qui tenait l'un des stands. "Aux dernières nouvelles, on n'a pas trouvé qui a fait ça".

 

On comprend qu'ils soient en colère


"On demande la tolérance, qu'on laisse les bouchers faire leur métier tranquillement", a lancé Gabriel Hollander, boucher et vice-président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la région, lors de la conférence de presse des bouchers.

Une tolérance que ne renient pas les vegans présents au festival. "On comprend qu'ils soient en colère. Que des vitrines aient été cassées, ce n'est pas normal. On estime qu'il faut respecter les gens et leur travail, même si on n'est pas d'accord avec leurs idées", a ajouté auprès de l'AFP Arielle, organisatrice du salon pour Fareplace France.
 
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