Quand le frontiste Steeve Briois est élu maire en 2014, il trouve sur son bureau deux dossiers "explosifs", avance l'un de ses proches, ancien élu municipal : "des emprunts toxiques dont les clauses nocives pouvaient atteindre 10 millions d'euros", et "un contentieux avec une société qui réclamait 10 millions d'euros".
Ces finances plombées conduisent aussi le maire à exhumer ce qu'il considère comme des irrégularités commises par la municipalité de gauche précédente, concernant plusieurs marchés publics qui auraient été attribués avec un "avantage injustifié" : sonorisation, construction d'un crématorium, étude d'une piscine, etc.
L'ancien maire et six autres prévenus
Le procureur de la République de Béthune se saisit alors de ces dossiers et poursuit Eugène Binaisse et des collaborateurs, tandis que Steeve Briois se constitue partie civile.
"Il y a eu quelques maladresses techniques, de là à dire qu'il y a eu ostensiblement prise illégale d'intérêts et délit de favoritisme...", se défend Eugène Binaisse, maire divers gauche de 2010 à 2014.
L'ancien édile compte les assumer devant le tribunal, même si c'est son responsable des marchés publics Christian Huyghe qui sera en première ligne. Six autres prévenus comparaîtront.