Le fonds destiné à indemniser les exploitants touchés dans la région s'élève à 15 millions d'euros contre dix auparavant. Les modalités précises de l'attribution de cette aide font néanmoins débat.
Suite aux nouvelles inondations intervenues dans la région en cette fin décembre, le ministère de l’agriculture vient d’annoncer une augmentation du fonds d’indemnisation d'urgence. Celui-ci passe de 10 à 15 millions d’euros.
Une aide supplémentaire versée aux exploitations touchées par les intempéries de novembre 2023.
Ce fonds est destiné aux maraîchers ayant des difficultés de trésorerie du fait notamment de ne pas pouvoir mettre en place des cultures en raison des inondations successives.
Cette aide d’urgence est limitée au plafond de minimis de 20 000 euros.
Une mesure jugée insuffisante par une partie des agriculteurs, notamment Quentin Destombes. Cet exploitant en polyculture basé à Quesnoy-sur-Deûle dans le Nord est Président des Jeunes Agriculteurs dans la région.
Si le montant du fond lui parait raisonnable, il explique que "ce seuil de 20 000 euros ne convient pas."
Il cite un exemple : "un producteur de choux basé dans l’Audomarois peut avoir une surface de 10 hectares. Suite aux intempéries, les pertes peuvent se chiffrer à 12 000 euros par hectare ! Vous comprenez bien que ce seuil ne convient pas !"
Selon lui, ces aides devraient être distribuées et réparties "au cas par cas en considérant chaque exploitation, en espérant que les assurances interviennent aussi rapidement."
Malheureusement, le temps presse selon Quentin Destombes : "les champs sont sous l’eau ! D’habitude les producteurs ensemencent fin février ou début mars, là ça ne sera pas possible, il faudra peut-être attendre juin."
Au-delà de ces aides ponctuelles, ce représentant syndical explique que des travaux au long cours seront nécessaires pour aménager et entretenir les canaux à proximité des exploitations.