"L’embarras du choix pour remplir les barquettes" : la saison des fraises bat son plein sous les serres du Montreuillois

Malgré un printemps capricieux, la cueillette des fraises est lancée depuis début mai dans les Hauts-de-France. Exemple dans le Montreuillois, qui compte une dizaine de producteurs.

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Charnues et gorgées du soleil du Pas-de-Calais. Moins connues que celles de Samer, les fraises du Montreuillois n’ont pas à rougir de leurs voisines. En particulier en cette mi-mai, "pleine saison" pour la dizaine de producteurs du territoire. "On a l’embarras du choix pour remplir les barquettes !", se réjouit Stéphane Allisse, affairé sous ses 4000 m2 de serres à Coupelle-Vieille, dans le Pas-de-Calais.

On [les producteurs du Montreuillois, ndlr] est tous en protection sous serre, quand même, parce qu’on n’est pas une région avec un climat très ensoleillé ! Mais ça nous permet d’avoir de très belles fraises, goûteuses, dans le secteur.

Stéphane Allisse, producteur de fraises

"Ces fraises-là ont démarré leur végétation en février", indique-t-il en pleine récolte, et "malgré la météo du mois d’avril qui a été assez capricieuse et qui nous a retardé de quelques jours la cueillette, on a réussi à cueillir les premières fraises dès le 1er mai." D’ici septembre, entre 14 et 15 tonnes devraient être récoltées. 

Les sept saisonniers devront tenir le rythme à raison de plusieurs kilos par jour. Un peu plus loin, à Inxent, ces renforts ont fait défaut à Aurore Pochet ces deux dernières années. "Ça mettait un peu en péril mon activité, témoigne la jeune femme. L’année dernière, je n’ai pas pu repiquer à temps mes plants par manque de main-d’œuvre. Des fois, on jetait aussi des fruits."  

À l’automne dernier, celle qui était jusque-là la seule productrice du secteur à faire pousser ses fraisiers en pleine terre décide de passer elle aussi en culture hors-sol. Un investissement d’environ 70 000 euros qui permet d’assurer "un autre confort au niveau du travail". "L’entretien du fraisier reste le même, mais vous avez la posture qui change énormément, développe-t-elle. Vous voyez : on travaille en position debout alors qu’avant on était à genoux, ou alors pliés en deux."

La saison tout juste lancée s’annonce "belle" selon l’agricultrice : "pour le moment, le calibre est bon." Du côté des débouchés, un distributeur automatique lui permet aussi d’écouler un volume plus important que la vente directe à la ferme : jusqu’à 100 barquettes par jour. Et "ça va monter crescendo" au fil des mois, sourit-elle. 

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