C'est l'un des derniers châteaux de Renaissance flamande de la région. Depuis cinq ans, le chateau d'Esquelbecq réalise de gros travaux de restauration pour rouvrir le domaine au public. Actuellement, ils consistent à rendre son miroir d'eau au château.
Le château d'Esquelbecq est un témoignage unique de l'organisation des châteaux et jardins flamands de la Renaissance. Le domaine est classé Monument Historique depuis 1987.
Après les bâtiments et le jardin, c'est au tour des douves d'être restaurées. Encombrées de 10000 mètres cubes de boue et de sédiment, les douves de la bâtisse et la serpentine, la petite rivière creusée artificiellement au XIX ème siècle, ne respirent plus. Une équipe est actuellement en ordre de marche pour un nouveau gros chantier.
"Le dernier curage qui a eu lieu s'est déroulé vers 1850-1860. Et c'était apparemment un curage à la main" , explique Johan Tamer-Morael, le propriétaire du château. "Là, on a de la chance : on va pouvoir faire ça à la pelleteuse et aussi en barge avec des pompes qui vont pouvoir projeter la vase dans un bac de décantation. Les boues seront séchées et évacuées de la propriété."
Une restauration complexe
Les douves font partie de l'architecture esthétique et structurelle du château. Mais au fil du temps, elles ont servi de bassin de décantation pour la commune. Leur restauration pose des questions multiples.
"C'est très complexe" précise Gwenaëlle Pasco, membre de l'association du château d'Esquelbecq qui s'occupe de la sauvegarde du domaine. "Il y a les berges où il faut abattre des arbres, savoir comment les traiter pour qu'elles tiennent par la suite, savoir après combien de mètres cubes de sédiments on va enlever, où on va les stocker pour qu'ils sèchent. Ensuite les analyser pour savoir si éventuellement on peut les réutiliser en agriculture"
Un château qui se mire
Depuis le lancement en 2016 de cette vaste campagne de travaux, l'objectif est le même : reconquérir des espaces pour offrir de nouvelles perspectives sur le château. La restauration de son miroir d'eau participe de cet objectif.
"Le reflet fait partie de l'architecture des lieux" explique Johan Tamer-Morael, le propriétaire.
Les travaux devraient durer 2 ans pour un coût estimé à 267 000 euros