Une femme âgée de 72 ans est morte, mardi après-midi, à Vendin-le-Vieil. Elle était hospitalisée suite à un AVC. Son mari et elle n'auraient pas supporté la séparation. Après avoir tiré sur son épouse, l'homme a retourné l'arme contre lui. Le maire parle de "suicide collectif".
Le drame s'est déroulé en milieu d'après-midi, sur le parking de l'Ehpad Les Orchidées, à Vendin-le-Vieil. Comme tous les jours, Gilbert, 75 ans, rend visite à son épouse, en fauteuil roulant. "Elle était hospitalisée là depuis plusieurs mois, suite à AVC", explique le maire de la commune Didier Hiel, cousin germain des deux victimes, confirmant une information de la Voix du Nord.Impossible pour le moment de déterminer avec précision ce qui s'est joué sur le parking. Mais la victime, âgée de 72 ans, est retrouvée morte, tuée par balles. D'après une source proche du dossier, son mari a ensuite retourné l'arme contre lui. Il se trouve dans un état critique au CHR de Lille - la balle lui a traversé la tête.
Un "suicide collectif" ?
Si le Parquet de Béthune, en charge de l'affaire, refuse pour l'heure de communiquer, pour le maire de Vendin-le-Vieil, ce drame s'apparente à un "suicide collectif". "Je les connaissais très bien, ils étaient très amoureux l'un de l'autre, très joyeux. Ils n'ont pas supporté d'être séparés. Elle voulait rentrer chez elle, mais c'était impossible, lui plongeait dans la dépression. Alors ils ont décidé de partir ensemble d'un commun accord", affirme Didier Hiel.
Une enveloppe aurait par ailleurs été laissée par le couple pour financer leurs obsèques. "Ils voulaient être enterrés ensemble", souffle le maire.
Un couple connu à Vendin-le-Vieil
Le couple avait trois enfants et était très impliqué dans la vie de la commune. Lui, ancien professeur en dessin industriel, fils de l'ancien maire de Vendin. "Tous les deux étaient des gens très joyeux, ils faisaient partie de l'association des peintres vendinois, participaient au repas des aînés et à d'autres manifestations... C'était deux boute-en-train", conclut Didier Hiel. "On ne pensait pas qu'ils iraient jusque là."
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle du commissariat de Lens, qui devra déterminer avec précision si la victime était consentante.