Avec 600 matchs disputés en pro et des années comme entraîneur, "Cap'tain Sikora" était le symbole de la fidélité à l'esprit Sang et Or.
Un an et demi après son départ du RC Lens, Éric Sikora est toujours "sans club". L'ancien joueur et entraîneur du RC Lens, remercié avec son adjoint Daniel Moreira en mai 2018, est désormais inscrit à Pole emploi. "On essaie avec l'agent de se positionner dans les clubs. Il y a eu quelques touches", mais "ça s’est pas fait" regrette-t-il.
Prêt à partir à l'étranger
"On attend, on verra bien, on va laisser passer encore cette saison" puis, il faudra "essayer de trouver un club de Ligue 2, National ou à l'étranger, quitte à bouger".
Éric Sikora reste amer, sur la fin de sa longue expérience chez les Sang et Or. Joueur de 1985 à 2004, champion de France en 1998, il a entraîné Lens pendant les saisons 2012-13 et 2017-18... mais également l'équipe de réserve et les U19.
"Le regret, c’est qu’on nous demande de venir, on vient. Quand j’ai pris l’équipe, y avait quatre défaites. J’en fais trois d’affilée, avec un effectif que le coach précédent avait choisi. Des joueurs qui, pour moi, étaient pas prêts, qui avaient pas le niveau pour monter en Ligue 1." Puis, une fois le maintien assuré, "on t'annonce qu'on te garde pas".
"On aurait aimé nous laisser une année"
Le natif de Courrières peut toutefois "comprendre que le président, ou l’actionaire ou le directeur sportif dise : 'Nous au niveau pro, on a un doute', même si on aurait aimé nous laisser une année". Lui aurait souhaité "faire l’équipe et puis la prépa de début de saison pour être jugé là dessus. Le regret, c’est qu’on nous ait viré complètement du RC Lens."
Même si la fin de la collaboration n'a pas été des plus heureuses, "Cap'tain Siko" suit toujours de près l'activité du club dans lequel il a passé près de 40 ans. "J’y ai quand meme passé pas mal de temps", suffisamment "pour continuer à suivre les résultats".
"J'ai pas le droit de me plaindre"
Sur les résultats récents et notamment la première place du podium décrochée par les hommes de Philippe Montanier, il se montre prudent : "C’est un championnat qui est ouvert, il y a des équipes qui ont des périodes, comme Lorient. On les voyait monter, aujourd'hui ils sont troisième ou quatrième, à un point des premiers."
"Je pense qu’il faut faire un bilan à la fin. Aujourd'hui, tout le monde est content mais y a quatre, cinq semaines tout le monde disait que c’était fini et que le club allait encore faire une année en Ligue 2. Je pense qu’il faut être prudent."
Malgré ses difficultés, le Lensois estime qu'"il y a des gens qui sont en plus grande difficulté que moi. Aujourd'hui, j’ai pas le droit de me plaindre." En attendant, "même s'il y a eu cette grosse déception, on reste un supporter du RC Lens".