Marie-Lou tient de pied ferme un café dans son village à Isbergues, dans le Pas-de-Calais, depuis l'âge de 14 ans. Même passé le cap des 100 ans, pas question pour elle de s'arrêter.
"On n'a pas tous les jours cent ans !" Une chanson écrite rien que pour elle par ses copines.Marie-Louise Wirth, que tout le monde appelle Marie-Lou, est à l'honneur aujourd'hui, 100 ans ça se fête.
"Je suis contente de voir tant de monde. Je ne pensais pas que j'étais si bien vue !", s'enthousiasme la jeune centenaire.
Elle ajoute : "On arrive à cent ans sans s'en apercevoir. Je ne sais pas ce que c'est d'être fatiguée."
Il y en a qui sont fatigués en venant au monde, tandis que moi non.
Fêter le début d'un nouveau siècle sous les feux des projecteurs, très peu pour elle. "Je n'ai pas l'habitude d'avoir des honneurs comme ça", explique Marie-Lou.
Vous croyez que c'est bien de vieillir, vous ? On devient avec des rides et tout ça.
Derrière le comptoir à 14 ans
Arrivée à Isbergues à 8 ans, Marie-Lou ne quittera plus jamais le village. Depuis la mort de ses parents, elle tient un estaminet près de la mairie.Et malgré son âge, pas question de s'arrêter de travailler. "J'ai commencé avec mes parents. J'avais 14 ans et j'en ai 100", précise-t-elle. "Vous savez quand j'avais 17 ou 18 ans, je disais à ma mère 'je peux pas aller faire un petit tour à la ducasse ?'.'Ta place est derrière le comptoir'. Je l'ai entendu ça vous savez. Ils étaient durs mes parents."
Mais elle est restée derrière son comptoir. "J'y suis encore. J'obéi à ma mère", sourit-elle.
Amis, clients, famille. Tout le village s'est déplacé pour son anniversaire. "On connaît Marie-Lou depuis qu'on est gosse. C'est quelqu'un de merveilleux", confie une des invités. "Certains disent qu'elle a parfois mauvais caractère. Moi je l'ai toujours connue souriante, gentille et tout", ajoute un autre.
Du caractère Marie-Lou ? La preuve : c'est elle encore qui mène la danse.