Les supporters de l'OL seront bien au stade Bollaert, ce samedi 2 décembre (17h), mais auront interdiction de se montrer à Lens, Arras et Liévin. L'arrêté préfectoral évoque, pêle-mêle, "un contentieux sérieux" entre kops, une "proposition de combat" la veille du match ou encore une "rivalité" depuis 2002.
Samedi 2 décembre (17h), le RC Lens reçoit l'Olympique lyonnais pour la 14e journée de championnat de France. Près de 1.000 supporters des Gones sont attendus dans le parcage visiteur du stade Bollaert. Ce qui fait craindre au préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, des "troubles graves à l'ordre public".
Des Lyonnais sous escorte
Pour prévenir ces risques, un arrêté a été publié jeudi 29 novembre, encadrant strictement le déplacement des Lyonnais en terre d'Artois. Ces derniers, autorisés à venir au stade, auront interdiction de se déplacer dans le centre-ville de Lens, Liévin et Arras. Ils "ne pourront se prévaloir de la qualité de supporters lyonnais ou se comporter comme tel de manière ostentatoire dans le périmètre défini", note l'arrêté.
Un point de rassemblement a été mis en place, aire de la Cressonnière (dès 14h), à proximité de Thélus. Ensuite, le trajet jusqu'au stade sera sécurisé par les forces de l'ordre pour éviter tout débordement.
Crainte d'affrontements entre "ultras"
Pour justifier ces mesures, le préfet s'appuie notamment sur les "incidents graves" survenus avant la rencontre du 2 octobre 2022, à Lens. Des supporters lensois, dont plusieurs ont été interpellés selon Actu.fr, avaient caillassé un bus de supporters de l'OL, brisant des vitres. Un événement qui aurait "créé un contentieux sérieux entre les Bad Gones et les Red Tigers et les KSO 93", selon la préfecture.
Autre crainte, "la possible présence de supporters indépendants lyonnais identifiés à risque idéologiquement opposés aux supporters lensois et de supporters ultras". Selon la préfecture, une "proposition de combat sur la commune d’Arras la veille du match" a été émise par les supporters "indépendants" lyonnais. Proposition déclinée par les supporters lensois, d'après le préfet. La rencontre est d'ailleurs identifiée "à risques" par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme.
Des raisons plus étonnantes
L'arrêté mentionne également la décision mise en délibéré de la commission de discipline de la LFP dans le dossier du comportement des supporters de l'OL au sein des tribunes du Vélodrome ("chants et gestes à caractère raciste"), lors de la rencontre du 29 octobre 2023. Cette même soirée où le bus des joueurs lyonnais avait été la cible de jets de projectiles.
Parmi cette longue liste, figurent des raisons plus étonnantes. Comme "l'amitié historique entre les supporters ultras lensois et les supporters ultras stéphanois." Ces derniers étant rivaux de l'OL... Ou bien la "rivalité développée" après le titre de champion de France gagné par l'OL au nez et à la barbe des Lensois, en 2002.
Enfin, s'ajoutent les festivités de la Sainte-Barbe, le même jour, qui se dérouleront au jardin public de la faculté Jean Perrin, réunissant habituellement près de 3.000 personnes.