L'action a consisté ce dimanche 5 mars à coller des noms de rues de personnalités féminines à Saint-Omer. En France, seulement 2% des noms de rues portent le nom d'une femme.
Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, qui sera célébrée le 8 mars,(mercredi) une action menée par le collectif féministe de l'audomarois - qui regroupe une quarantaine de membres depuis 2-3 ans - avait été décidée à Saint-Omer.
Elle a été menée ce dimanche 5 mars à partir de 11h00, par une quinzaine de membres du collectif. "L'idée est d'interpeller sur les choix qui sont faits pour les noms des rues et sur la place laissée aux femmes dans l'espace public", explique Violette Rougemont, membre du collectif.
"On nous a dit - ou plutôt écrit - sur notre page Facebook, par exemple, que les femmes avaient moins marqué l'histoire que les hommes, à part dans l'époque contemporaine. Mais en fait, c'est faux, c'est l'écriture de l'homme qu'on enseigne encore actuellement qui invisibilise les femmes", poursuit la militante.
Si bien qu'en France, sur les 63 500 noms de rues, seules 2% portent le nom d'une femme selon l'enquête d'une ONG, citée par le collectif. Soient 6% des noms de rues attribués à des personnes.
Pour rectifier cette injustice et/ou inégalité, des affichettes violettes (couleur du féminisme) prêtes à coller et préparées par un autre collectif féministe : 'Nous Toutes' ont été apposées dans les rues de Saint-Omer ce dimanche.
Au total, une quinzaine de nouveaux noms de rues ont été posés sur les mur de la cité, place Foch, en centre-ville, mais aussi aux alentours, explique Violette Rougemont qui regrette que les services municipaux aient enlevé une bonne partie des écriteaux lundi dans l'après-midi. C'est d'autant plus regrettable, selon elle, que "nous n'avions pas recouvert les noms de rues existants et que la municipalité n'a que deux panneaux d'expression libre qui ne sont pas en centre-ville et qui sont très distants l'un de l'autre".