Au procès de la famille de forain accusée d'actes de tortures sur ses employés roumains, le verdict a été rendu ce 20 septembre aux Assises de Saint-Omer. Si deux personnes sont acquittées, la majorité des accusés repartira en prison ce soir, pour de courtes peines.
Après le cambriolage de leur maison, en 2017, ils avaient voulu eux-mêmes "mener l'enquête". Cette initiative d'une famille de forains de Wimereux s'était soldé par l'enlèvement de leurs trois employés roumains, qui avaient subi des actes de torture insoutenables, comme des brûlures causées par un décapeur thermique ou des simulacres de pendaison dans une caravane.
Neuf membres de la famille étaient impliqués à divers degrés : certains pour avoir participé aux tortures, d'autres pour ne pas avoir empêché ou dénoncé ces actes cruels. Le 17 septembre, à la surprise de tous, l'avocat général, Philippe Sabatier avait requis l'acquittement pour quatre des accusés, de la prison avec sursis pour les cinq autres. La cour d'Assises de Saint-Omer a finalement acquitté deux des accusés, dont la participation à ses actes sordides n'a pas été démontrée. L'une des accusées, qui n'était pas présente au moment des tortures, mais potentiellement consciente de ce qui était en train de se jouer chez elle, écope d'un an de prison avec sursis.
Les autres accusés ont écopé de 5 ans d'emprisonnement, dont une partie avec sursis. Malgré les deux ans passés en détention provisoire, ils retourneront tous en détention.