En mai 2016, Mélinda, 18 mois, avait été ébouillantée par son beau-père, condamné à 25 ans de prison en première instance. Sa mère, condamnée également, avait fait appel. Le verdict a été rendu ce 25 mars par la cour d'assises de Saint-Omer.
Après trois heures de délibérations, à la mi-journée, le verdict tombe : 15 ans de prison pour défaut de soin et non-assistance à personne en danger. Ana Maria Barbosa de Sousa, la mère de la petite Mélinda repart en prison.
Hugo Van Cauwenberghe, avocat du père de Mélinda, partie civile au procès, déclare avoir du mal à comprendre pourquoi le tribunal a condamné à une peine plus légère de trois ans qu'en première instance, la mère de Mélinda. "Les 18 ans étaient justifiés. 18 ans, c'est d'ailleurs ce qu'avait requis l'avocat général. Mon client est affecté, déçu, même si cela reste une peine lourde, il ne faut pas se le cacher."
17 heures d'agonie
En mai 2016, Mélinda a 18 mois lorsqu’elle est ébouillantée par un bain à 65 degrés. Elle agonisera pendant 17 heures sans que sa mère ne fasse appel à un médecin, malgré ses cris et ses vomissements.
En première instance à Douai en octobre 2020 le beau-père, Jason Odin, est condamné pour "torture ou acte de barbarie ayant entraîné la mort". Ce dernier écope alors d'une peine de prison de 25 ans, assortie d'une peine de sûreté de dix ans. Le logeur du couple avait également été condamné.
Ces deux condamnés n’avaient pas fait appel, contrairement à la mère de l'enfant qui ne s'estimait pas "responsable des faits".
"Ce qui est navrant c'est qu'on doive revivre ça. [...] Nous sommes abasourdis", avait confié Hugo Van Cauwenberghe, avant le début du procès en appel.