Pendant trois mois, ils ont dû mettre en place le système D. Les voilà enfin délivrés. Les usagers du TER qui relie Calais et Boulogne-sur-Mer ont pu reprendre leur train ce vendredi 3 février. C'est un soulagement, même si la reprise n'est pas totale.
Il n'y a pas de petit bonheur dans la vie. Ce matin, quand le message apparaît sur l'écran de la gare de Frethun à 8 heures pour indiquer le départ du train, le soulagement est visible. Après trois mois de galère, les usagers vont enfin pouvoir reprendre leur train.
Ce train, c'est celui qui relie Calais et Boulogne-sur-Mer. Il y a trois mois, le trafic avait dû être totalement interrompu en raison de l'affaissement d'un talus. Le sol s'était effondré à Wimereux le 7 novembre dernier.
Du temps gagné et de la sérénité
Après 3 mois de travaux pour rendre la voie praticable, le trafic redémarre donc progressivement. Sur le quai, une étudiante attend avec impatience. Elle vient de passer la semaine en cours à Lille et rentre chez elle : "On met beaucoup moins de temps qu'en bus. C'est beaucoup plus simple pour le transport. Ça me fait gagner une heure. Ça fait plaisir".
Comme elle, ils sont nombreux les étudiants à voir cette reprise d'un très bon œil. Cette autre étudiante de témoigner : "Les temps d'attente étaient longs. Ça n'était pas évident car les horaires de bus de ville ne correspondaient pas aux horaires des bus de la gare". Non loin d'elle, un enseignant se sent détendu lui aussi : "ça va pas mal me faciliter la vie. Les bus étaient toujours un peu incertains. Parfois, ils étaient remplis. Il fallait passer par des covoiturages. Le train, c'est plus rassurant aussi".
Le train, plus rassurant et moins couteux
Au-delà de ces aspects pratiques, le train est aussi une solution plus économique pour certains usagers. "Je suis à la fac à Boulogne", nous raconte un étudiant. "J'ai dû m'organiser pour venir en covoiturage. C'était des frais en plus pour moi, car je suis boursier et je ne paye pas le train. Moi, c'est surtout financièrement que ça m'a embêté".
Et une autre d'expliquer la galère pour s'organiser avec les amis ou camarades de promotion.
Une reprise en plusieurs étapes
En revanche, le trafic n'a pas entièrement repris. Certains bus restent affrétés pour réaliser le trajet. "Ce matin, c'est un bus", se résigne une jeune femme. "Pour l'après-midi, ce sera des trains". Sourire sur le visage, elle se console : "Heureusement, il y a énormément d'organisation et de compréhension des professeurs".